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Port de fret à Duisbourg, en Allemagne. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les États-Unis sont également redevenus le premier partenaire commercial de l'Allemagne, avec un total de 255,4 milliards d'euros de biens échangés en 2024, détrônant la Chine qui occupait cette position depuis 2016, selon les données de l'Office statistique Destatis agrégées par l'AFP.
Les entreprises allemandes ont exporté en 2024 pour 163,4 milliards d'euros de biens vers la première économie mondiale, selon des données corrigées des variations saisonnières.
Ce montant représente environ 10,5% de l'ensemble des exportations allemandes qui ont totalisé 1.559,7 milliards d'euros, en repli de 1% sur un an, dans une économie engluée dans une sévère crise industrielle.
"L'IRA (Inflation Reduction Act) aux États-Unis a stimulé la demande américaine, notamment pour les produits intermédiaires et les technologies vertes, ce qui, malgré ses aspects protectionnistes, a probablement favorisé les exportations allemandes", explique Jürgen Matthes, économiste à l'Institut IW de Cologne.
L'Allemagne représente aussi une part importante du large excédent commercial de l'Union européenne avec les États-Unis, alors que Donald Trump a menacé d'imposer prochainement des droits de douane à l'UE qui ont "très mal" traité Washington.
L'UE peut craindre l'instauration de droits de douane "ciblés sur certains produits européens et à des niveaux potentiellement élevés, en particulier ceux qui jouent un rôle majeur dans les exportations allemandes, comme les automobiles, les produits pharmaceutiques et la technologie médicale", a déclaré à un journaliste de l'AFP Klaus-Jürgen Gern, de l'Institut économique IfW Kiel .
Traditionnel pilier de l'économie allemande, le commerce extérieur a tourné au ralenti l'an dernier, à l'image de l'activité du pays qui souffre d'une crise multiforme, entre coûts élevés de l'énergie, faible demande et concurrence chinoise.
Les importations ont reculé sur l'année de 2,8%, à 1.318,5 milliards d'euros, faisant que la balance commerciale affiche un solde positif de 241,2 milliards d'euros.
Sur le seul mois de décembre, les exportations allemandes ont augmenté de 2,9% et les importations de 2,1% par rapport à novembre, a indiqué Destatis, un rebond qui ne masque pas la contre-performance annuelle.
La crise industrielle en Allemagne a encore frappé en décembre, avec une diminution de 2,4% de la production en décembre sur un an, revenant à son niveau le plus bas depuis mai 2020. Sur l'ensemble de l'année, le recul est de 4,5%, a indiqué Destatis dans un communiqué séparé.
AFP/VNA/CVN