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Pendant sa campagne électorale, Donald Trump avait déjà menacé les Européens de taxer leurs exportations vers l'Amérique à hauteur de 10%. |
Photo : Reuters/VNA/CVN |
"J’ai dit à l’Union européenne qu’elle devait combler son énorme déficit avec les États-Unis en achetant à grande échelle notre pétrole et notre gaz", a écrit le milliardaire républicain dans un message sur son réseau social Truth.
"Sinon, ce sont les TARIFS DOUANIERS jusqu’au bout ! ! !", a menacé Donald Trump.
Dans son commentaire, M. Trump semble plutôt évoquer le déficit commercial des États-Unis avec l'UE.
Les importations de biens en provenance de l’UE s’élevaient à 553,3 milliards d'USD en 2022, tandis que les exportations des États-Unis vers les Vingt-Sept représentaient 350,8 milliards d'USD, selon les chiffres américains.
L’Union européenne a réagi vendredi 20 décembre en se disant prête à envisager les "moyens de renforcer une relation déjà solide, y compris en discutant de nos intérêts communs dans le secteur de l’énergie" avec Donald Trump, selon un porte-parole de la Commission européenne.
"Substantiel"
L’UE souligne également qu’il faut prendre en compte l’ensemble de la balance commerciale.
L’UE a certes un excédent commercial "substantiel" en ce qui concerne les biens, mais les États-Unis ont de leur côté un excédent également "substantiel" en ce qui concerne les échanges de services. "Cela n’est pas toujours pris en compte dans le type de messages auxquels vous faites référence", a indiqué ce porte-parole, interrogé sur le message publié par M. Trump sur son réseau social.
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen avait déjà évoqué début novembre la possibilité que les États-Unis fournissent plus de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’UE en remplacement du gaz russe.
Donald Trump, qui prend ses fonctions en janvier, a menacé d’imposer des droits de douane sévères aux partenaires commerciaux des États-Unis, notamment le Canada, le Mexique et la Chine, ce qui pourrait avoir des répercussions sur l’économie mondiale.
L’UE a conclu le 6 décembre un vaste accord commercial avec quatre pays sud-américains du Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay) visant à créer une zone de libre-échange de 700 millions de consommateurs.
Mme von der Leyen avait alors assuré que l’accord créerait des ponts commerciaux au moment où "des vents forts soufflent dans la direction opposée, vers l’isolement et la fragmentation", un commentaire considéré comme une allusion aux menaces de Donald Trump d’augmenter les droits de douane.
Les menaces tarifaires du président américain élu pourraient, selon des analystes, être une fanfaronnade ou un moyen de pression en vue des futures négociations commerciales lorsqu’il prendra ses fonctions.
Mais il n’a cessé d’insister sur le fait que des droits de douane "correctement utilisés" seraient positifs pour l’économie américaine. "Notre pays est actuellement perdant face à tout le monde", a-t-il déclaré en début de semaine. "Les taxes douanières rendront notre pays riche".
AFP/VNA/CVN