COVID-19
Aide internationale pour l'Inde, prudent relâchement en Europe

Les États-Unis et le Royaume-Uni acheminaient de l'aide lundi 26 avril à l'Inde dépassée par la pandémie, où la situation est "plus que déchirante" selon l'OMS, alors que l'Italie a commencé à lever certaines de ses restrictions liées au COVID-19.

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Les proches d'une victime du COVID-19 sont rassemblés pour sa crémation le 26 avril à New Delhi.
Photo : AFP/VNA/CVN

Partout dans le monde, les campagnes de vaccination tentent de dompter le COVID-19 mais le processus se heurte à une flambée des contaminations et à l'émergence de variants responsables de virulentes poussées épidémiques.

Avec ses 1,3 milliard d'habitants, l'Inde, qui a enregistré lundi 26 avril un record mondial de 352.991 personnes contaminées en une seule journée, et un record national de 2.812 décès, a été plongée dans le chaos en quelques jours par le variant "indien".

A New Delhi, des témoins décrivent des couloirs d'hôpitaux encombrés de lits et de brancards et des familles suppliant en vain qu'on leur fournisse de l'oxygène ou une place pour leurs proches. Certains meurent au seuil de l'hôpital.

L'agglomération est confinée pour une semaine supplémentaire.

Avec plus de 192.000 morts, l'Inde, dont les hôpitaux sont submergés et les crématoriums fonctionnent à pleine capacité, figure au quatrième rang des pays les plus endeuillés par le COVID-19.

La situation en Inde est "plus que déchirante", a déclaré lundi 26 avril le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

"L'OMS fait tout ce qu'elle peut" pour l'Inde, "en fournissant du matériel et des équipements essentiels, notamment des milliers de concentrateurs d'oxygène, des hôpitaux de campagne mobiles préfabriqués et du matériel de laboratoire", et en redéployant "plus de 2.600 personnels" en renfort, a-t-il ajouté.

Le président américain Joe Biden a promis au Premier ministre indien Narendra Modi un "soutien sans faille". Les États-Unis vont lui envoyer des composants pour la production de vaccins et des équipements médicaux.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson a assuré que le Royaume-Uni ferait "tout ce qu'il peut". Le premier de neuf vols britanniques de matériel médical devrait se poser en Inde mardi matin.

L'Union européenne, où la détection du variant "indien" en Belgique, en Suisse et en Grèce inquiète, a promis une "assistance" à l'Inde. Même le Pakistan, son rival de toujours, lui a proposé des équipements médicaux.

La France, l'Allemagne et le Canada ont également promis leur soutien.

L'UE poursuit AstraZeneca

Sur le front des vaccins, l'UE a annoncé lundi 26 avril qu'elle attaquait en justice AstraZeneca pour ses retards de livraisons. Une procédure que le laboratoire suédo-britannique a jugée "sans fondement".

AstraZeneca n'a livré au premier trimestre à l'UE que 30 millions de doses sur les 120 millions contractuellement prévues. Au deuxième trimestre, le groupe ne compte en fournir que 70 millions sur 180 millions initialement programmées.

Les États-Unis vont fournir à d'autres pays 60 millions de doses d'AstraZeneca, a annoncé lundi la Maison Blanche, jusque-là critiquée pour refuser d'exporter ce vaccin pas encore autorisé dans le pays.

Le cap du milliard de doses de vaccins contre le COVID, administrées dans 207 pays ou territoires, a été franchi ce week-end, selon un comptage de l'AFP.

Et le laboratoire français Sanofi va produire aux États-Unis jusqu'à 200 millions de doses du vaccin américain Moderna "pour satisfaire à la demande mondiale".

L'heure reste à l'inquiétude dans de nombreux pays.

La Thaïlande recense désormais 57.500 cas de coronavirus, contre seulement 29.000 début avril. Tandis que de nouvelles restrictions ont été mises en place lundi, le Premier ministre s'est vu infliger une amende pour non-port du masque.

L'Iran, pays du Moyen-Orient le plus frappé par la pandémie, a dépassé les 70.000 morts, selon les chiffres officiels lundi, avec un record national de mortalité quotidienne (496).

En Turquie, où des pics à plus de 60.000 contaminations par jour ont été atteints depuis début avril, le président Recep Tayyip Erdogan a annoncé lundi 26 avril un confinement de 17 jours à partir de jeudi soir 29 avril.

"Un peu d'air frais" en Italie

Des Italiens en terrasse à Milan le 26 avril.
Photo : AFP/VNA/CVN

Face à des opinions publiques de plus en plus rétives aux mesures réduisant leur liberté de circulation et leurs activités, certains gouvernements choisissent de desserrer l'étau avec prudence.

En Italie, bars et restaurants peuvent depuis lundi 26 avril servir en terrasse ; ainsi que le soir pour la première fois en six mois, même si le couvre-feu reste en vigueur à partir de 22 heures. Les salles de spectacle ont aussi rouvert.

Daniele Vespa, 26 ans, chef de salle au restaurant Baccano à Rome, ne cache pas sa joie : "C'est un début de retour à la normalité qui apporte un peu d'air frais".

Le Premier ministre Mario Draghi a reconnu prendre un "risque calculé", l'Italie continuant d'enregistrer en plus de 300 morts du COVID-19 quotidiens.

Il a présenté lundi au parlement son plan de relance grâce aux prêts et aux subventions de l'UE. Paris et Berlin présenteront également conjointement mardi à la presse leurs plans de relance nationaux respectifs.

En France, où le virus continue de circuler activement avec un nombre de personnes en réanimation supérieur à celui enregistré pendant la deuxième vague épidémique, les enfants des plus petites classes ont repris le chemin de l'école lundi après trois semaines de fermeture de tous les établissements scolaires.

En Espagne, les fêtes de San Fermin à Pampelune, qui attirent en juillet des touristes du monde entier, ont été annulées pour la deuxième année consécutive.

Le virus a fait au moins 3.109.991 millions de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de son apparition fin décembre 2019, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi.


AFP/VNA/CVN

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