Le président de la VAVA, Nguyên Van Rinh, a proposé aux participants de soutenir les victimes vietnamiennes de l’agent orange, de dévoiler les crimes des "auteurs" qui échappent encore à la justice et de leur demander d’être responsable de l'indemnisation.
Il a rappelé en ouverture que pendant la guerre au Vietnam, l’armée américaine a déversé environ 80 millions de litres de défoliants toxiques au Vietnam, lesquels contenaient près de 400 kg de dioxine, l’un des produits toxiques les plus puissants, qui perturbe les fonctions hormonales, immunitaires et reproductives de l’organisme.
Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. |
Plus de 4,8 millions de Vietnamiens ont été directement exposés aux herbicides, dont 3 millions en subissent encore les séquelles. Aujourd’hui arrive la quatrième génération et les dégâts sanitaires sont toujours là, catastrophiques.
Dans son allocution, la présidente de l’AIJD, Jeanne Mirer, a souligné que le congrès était une bonne occasion d’échanger des expériences, d’établir des réseaux internationaux de solidarité afin d’aider les membres de l’AIJD en Turquie, en Colombie et aux Philippines où leur vie est parfois menacée.
Droit de vivre pour les victimes
Elle a salué l’initiative du Vietnam dans l’organisation des activités en marge du congrès telles que un colloque sur la catastrophe de l’agent orange au Vietnam ainsi qu’un forum exigeant le droit de vivre pour les victimes de l’agent orange, condamnant les entreprises chimiques américaines qui violent les droits de l’homme et appelant la communauté internationale et l’AIJD à les sanctionner conformément au droit international.
Le 30 janvier 2004, les victimes vietnamiennes de l’agent orange/dioxine ont décidé d'attaquer en justice 37 compagnies américaines - fournisseurs des produits chimiques toxiques devant la Cour fédérale de Brooklyn, à New York, pour réclamer des indemnités pour leurs vies brisées.
Dow Chemical, Monsanto et toutes les compagnies américaines concernées cherchent à faire pression contre la pétition. L'administration américaine demande au juge fédéral de rejeter ce procès car "il pourrait limiter le pouvoir du président américain de gérer les guerres dans le futur".
Au menu du 18e congrès de l’AIJD figuraient le droit de jouir de la paix, la crise et les droits des peuples, la situation en Palestine et la violation du droit international, le droit du travail et la liberté syndicale, les droits des migrants et la lutte contre le racisme, pour l'égalité entre les sexes et la non-discrimination.
Fondée à Paris en 1946, l’AIJD regroupe des associations affiliées sur tous les continents et jouit du statut consultatif près le Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC), l’UNESCO et l’UNICEF.
VNA/CVN