"À vendre", bien immobilier avec titre de séjour en prime au Qatar

Une villa achetée, un visa offert : le riche émirat du Qatar a ouvert son marché immobilier aux étrangers avec une réforme octroyant aux acquéreurs de résidences ou de fonds de commerce le droit à un permis de séjour.

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Des bateaux amarrés devant des immeubles de grande hauteur dans la capitale qatarie, Doha le 20 décembre 2019.

Ce plan, annoncé en septembre, est le dernier d'une série de mesures destinées à diversifier l'économie de ce pays du Golfe, très riche en gaz, qui cherche à se libérer de sa dépendance aux énergies fossiles et à attirer les capitaux étrangers à l'approche de la Coupe du monde de football 2022.

Ce programme pourrait aussi contribuer à résorber l'offre excédentaire qui a laissé des grandes tours étincelantes à moitié vides et vu les prix des unités baisser de près d'un tiers depuis 2016, selon le cabinet ValuStrat's Price Index.

Auparavant, les investisseurs devaient être parrainés par une entreprise ou un particulier qatari pour pouvoir résider dans le pays.

Désormais, l'achat d'un bien immobilier d'au moins 200.000 dollars (environ 169.000 euros) donne droit à un permis de séjour pendant toute la durée de propriété.

Un achat d'un million d'USD (environ 846.000 euros) fait accéder aux avantages d'une résidence permanente, notamment la gratuité des écoles et des soins de santé.

"Je n'ai pas acheté plus tôt car il y avait des zones d'ombre" dans la législation, confie Tina Chadda, une expatriée kényane qui vit au Qatar depuis 15 ans.

Aujourd'hui, cette directrice marketing cherche "une propriété où vivre et permettant d'obtenir une résidence permanente".

"Je pense que cela me permettra de me sentir chez moi au Qatar (...) C'est un pays sûr, comparé au Kenya", affirme-t-elle, avec l'espoir de pouvoir faire venir ses parents grâce au visa.

Vue sur la mer

Les étrangers peuvent désormais acheter dans 25 zones, principalement dans et autour de Doha.

Des programmes similaires existent ailleurs dans le Golfe, mais pour un coût nettement plus élevé. Dubaï offre un visa de résidence de dix ans pour un investissement de 2,7 millions d'USD (environ 2,28 millions d'euros), dont 40% doivent être investis dans des biens immobiliers.

Dans plusieurs pays, ces systèmes de "visas dorés" et de "passeports contre investissement" sont soupçonnés d'avoir attiré des individus accusés de corruption ou d'avoir permis de blanchir de l'argent.

Difficile par ailleurs de savoir dans quelle mesure le Qatar, petit pays musulman ultraconservateur où la liberté d'expression et la vente d'alcool sont limitées, sera attrayant pour les riches étrangers.

Un investissement de 200.000 dollars permet d'acheter un studio de 50m2 dans le quartier Fox Hills de Lusail, au nord de Doha, tandis qu'un million de dollars permet d'envisager l'acquisition d'un 330m2 sur l'île artificielle Pearl.

"Ces zones ont été choisies parce qu'elles disposent d'infrastructures nouvelles (...) ainsi que d'une vue sur la mer pour la plupart", explique Said Abdallah al-Souwaidi, fonctionnaire du ministère de la Justice.

"Il n'y a pas de demande importante, mais nous essayons d'encourager les investissements dans l'immobilier", reconnaît-il, soulignant que l'objectif est surtout de "diversifier l'économie pour ne plus dépendre du pétrole et du gaz".

AFP/VNA/CVN

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