>>Wall Street se prépare à ouvrir en hausse après l'élection de Biden
>>Les marchés mondiaux soufflent après une semaine faste, au bout du suspense américain
La Bourse de New York, dont on voit ici l'extérieur, est en forme malgré l'incertitude politique aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice des valeurs vedettes, le Dow Jones, a clôturé en hausse de 2,95% à 29.157,97 points et le S&P 500, l'indice le plus représentatif du marché américain, a gagné 1,17% à 3.550,65 points.
Le Nasdaq, où se concentrent les valeurs technologiques qui ont profité des restrictions de mobilité dues à la pandémie, a en revanche fait les frais des arbitrages des investisseurs, cédant 1,53% à 11.713,78 points.
Le titre de Pfizer s'est envolé (+7,68%) alors que le laboratoire américain a annoncé avoir développé avec la compagnie allemande BioNTech (+13,91%) un vaccin "efficace" à 90% pour prévenir les infections au COVID-19, selon l'essai à grande échelle de phase 3 en cours, dernière étape avant une demande d'homologation.
Vendredi 6 novembre, Wall Street avait terminé à l'équilibre mais enregistré de forts gains sur la semaine, accueillant avec enthousiasme la possibilité d'une présidence du démocrate Joe Biden aux États-Unis et d'un Sénat dominé par les républicains.
"Malgré le fait que le président sortant Donald Trump affiche son intention de contester les résultats (...), la clarté des élections et les données optimistes sur les vaccins ont dopé le moral des investisseurs", ont jugé les analystes de Wells Fargo.
Voyant enfin de la lumière au bout du tunnel avec la perspective d'un vaccin apparemment très efficace, les actions des compagnies aériennes, croisiéristes, groupes d'hôtellerie ou de transports ont connu leur meilleure journée depuis bien longtemps.
Mieux qu'un vaccin anti-grippe
Ce taux d'efficacité annoncé "à 90%" est "bien plus fort que tout ce que les experts prévoyaient. La plupart des vaccins contre la grippe ont un taux d'efficacité de 30% et on se vaccine !", a commenté Jack Ablin de Cresset Wealth.
Les investisseurs se sont donc rués sur les titres, échoués très bas depuis des semaines, de compagnies aériennes comme American Airlines (+15,18%) ou United Airlines (+19,15%) ou encore du croisiériste Carnival (+39,22%).
Ces compagnies "dont on se demandait comment elles allaient survivre alors qu'elles perdaient du cash chaque jour vont enfin pouvoir se rétablir", a affirmé Jack Ablin.
"Pour les investisseurs, c'est un signal clair qu'ils peuvent miser à nouveau sur ces actions cycliques et vulnérables", a-t-il ajouté.
La valeur de ces titres restait néanmoins lundi 9 novembre inférieure de moitié à leur niveau d'avant la pandémie.
Disney, dont les parcs d'attraction ont licencié à tour de bras à cause de la pandémie, a retrouvé des couleurs (+11,87%), de même que les groupes d'hôtellerie avec +19,77% pour Hyatt et +13,87% pour Marriott entre autres.
Retour de balancier, les actions des entreprises qui jusqu'ici ont profité de la pandémie comme Amazon (-5,06%) ou surtout le service de visioconférence Zoom (-17,37%) ont souffert lundi 9 novembre.
"Zoom est entré en Bourse en avril 2019, à 38 USD (par action), et a grossi jusqu'à 600 USD", a rappelé Tom Cahill de Ventura Wealth Management. "Cette croissance n'était pas durable", a-t-il conclu.
Ce vif intérêt des investisseurs pour les actions se répercutait sur le marché obligataire, où les prix des bons du Trésor américain baissaient, faisant grimper les taux sur les obligations à 10 ans qui passaient à 0,9252% au lieu de 0,8185% vendredi 6 novembre.
L'indice VIX, qui mesure la volatilité à Wall Street et est surnommé "l'indice de la peur", est redescendu autour de 25 points, son plus bas niveau en un mois, après un accès de fièvre à 40 points pendant la semaine électorale.
AFP/VNA/CVN