À Son La, l’arbre de la Docynia indica ne manque pas de jus

La táo mèo fait les délices, au sens propre comme au sens figuré, des districts de Thuân Châu, Muong La et Bac Yên de la province de Son La (Nord), qui jouissent d’un climat tempéré et d’un taux d’humidité élevé.

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La táo mèo est considérée comme l’un des meilleurs expédients pour lutter contre la pauvreté et préserver les espaces forestiers.
Photo : VOV/CVN

Petite par sa taille, grande par sa saveur, la tao mèo - "pomme chat" si l’on traduit littéralement - est l’une des grandes spécialités de la province de Son La. Cette táo mèo (docynia indica, de son nom savant...) se plaît à des altitudes comprises entre 1.000 et 2.000 mètres et se récolte au début de l’automne, c’est à dire en ce moment-même.

La táo mèo fait les délices, au sens propre comme au sens figuré, des districts de Thuân Châu, Muong La et Bac Yên, qui jouissent d’un climat tempéré et d’un taux d’humidité élevé. Pour les autochtones, elle est le fruit de la réussite par excellence. Aussi la récolte est-elle attendue chaque année comme une véritable fête...

Mùa A Su, un cultivateur de Xim Vàng, une commune du district de Bac Yên, possède une pommeraie de 10 ha. Depuis que ses arbres ont commencé à donner les fruits, il y a cinq ans, ses conditions de vie ne cessent de s’améliorer.

"Avant, je pratiquais la culture sur brûlis. Mais on ne va pas très loin, avec ça... Mais maintenant qu’on a tous ces pommiers, c’est différent. Ça change tout, même ! Chaque année depuis cinq ans, j’arrive à récolter de 5 à 10 tonnes de fruits et à engranger un bénéfice net de 30 à 40 millions de dôngs : largement de quoi voir venir!", dit-il.

Celles et ceux qui ont eu la chance de déguster une táo mèo de Son La vous le diront : son goût est inimitable. Un goût à la fois acerbe et aigre-doux, relevé par un parfum subtil...

Une fois découpée en fine lamelles et déshydratée, la chair de la táo mèo a en outre des vertus pharmaceutiques. Elle se révèle notamment efficace contre les troubles du système digestif, l’hypertension artérielle, l’insomnie et le diabète. Mais on peut aussi en faire du jus, de l’alcool ou de la confiture.

Si elle poussait jadis de façon assez anarchique, la táo mèo fait aujourd’hui l’objet d’une attention toute particulière de la part des habitants de Son La, qui la considère à juste titre, comme l’un des meilleurs expédients pour lutter contre la pauvreté et préserver les espaces forestiers. C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Sông A Lông, un cultivateur de la commune de Làng Chêu, dans le district de Bac Yên...

"Pour l’instant, ma pommeraie ne fait qu’un hectare. Mais je dois reconnaître que ça a l’air vraiment rentable, alors je pense que je vais essayer de planter davantage de pommiers", confie-t-il.

Eu égard à sa topographie et à son climat, le district de Bac Yên se prête particulièrement bien au développement de la táo mèo, qui y est actuellement cultivée sur 2.600 ha, pour un rendement annuel d’environ 1.900 tonnes de fruits.

Même après deux années de vaches maigres dûes à la crise sanitaire, la táo mèo reste une valeur sûre pour les habitants du district de Bac Yên. C’est en tout ce que nous assure Giàng A Nênh, le président du comité populaire de Xim Vàng.

"Ici, il y a deux choses qui marchent : le riz et la tao mèo. La tao mèo, ça rapporte des revenus importants et du coup, c’est une arme pour lutter contre la pauvreté. Il y a bien sûr des années difficiles, avec la crise sanitaire, mais là, les affaires reprennent, et bien. Les prix ont doublé, en plus. Maintenant, on en est à 6.000 dôngs le kilo", explique-t-il.

Le district de Bac Yên entend bien ne pas s’arrêter en si bon chemin. Il prévoit d’aménager des zones de production spécifique, de lancer des campagnes de promotion commerciale et de démarcher des entreprises pour assurer la conservation et le traitement des fruits. Petite, la táo mèo ? C’est à voir...

VOV/VNA/CVN

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