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Tournage du défilé virtuel de Courrèges, le 3 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dior vendredi 18 juin, Hermès samedi 19 juin et quatre autres maisons ont opté pour des défilés "physiques" sur 72 inscrites sur le calendrier officiel. À la Fashion week de Milan qui s'achève ce mardi 22 juin, seuls Armani, Etro et Dolce & Gabbana ont convié le public sur 47 griffes inscrites. Toutes les présentations de jeunes marques mardi à Paris seront numériques. Nombre de ténors restent encore dans le virtuel comme Louis Vuitton, Dries Van Noten, Yohji Yamamoto, Issey Miyake, Loewe ou Tom Browne.
"La crise sanitaire a tout accéléré. En terme de digitalisation, il s'est passé en un an ce qui s'est passé en dix ans", affirme Pascal Morand, président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode, tablant sur une Fashion week qui va "en sortir renforcée, plutôt qu'affaiblie".
Mais pour l'historien de la mode Olivier Saillard, le numérique "a montré ses limites" dans la mode. "Si on réduit tout cet exercice qui est magique - un vêtement est une sculpture molle autour d'un corps - à une photo dans un écran plus au moins grand, cela ne marche pas", dit-il. Le ralentissement dû à l'épidémie a également permis à la Fédération d'avancer sur la voie du développement durable. Elle a présenté début juin un outil qui permet aux maisons de mesurer en amont l'impact environnemental et social de leur événement.
L'événement (virtuel) à surveiller est le retour de Courrèges dans la mode homme, avec comme nouveau directeur artistique, le Belge Nicolas Di Felice (ex-Balenciaga et ex-Louis Vuitton). Celine et Berluti sont les grands absents de cette édition, ayant décidé de créer à leur propre rythme.
Déjà avant la pandémie, Hedi Slimane, styliste star de Celine, jugeait la Fashion week "caduque". Il a présenté ses deux dernières collections homme et femme en février et avril, en dehors des Fashion weeks virtuelles, dans des films poétiques tournés dans des châteaux.
Berluti a de son côté présenté la dernière collection homme du directeur artistique belge Kris Van Assche à Shanghaï, signe de l'importance accordée au marché asiatique. Son départ a coïncidé avec les annonces du PDG de Berluti, Antoine Arnault, que la maison aura désormais son propre calendrier.
AFP/VNA/CVN