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Après le défilé de Dolce & Gabbana, à Milan, le 19 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Metropol, ancien cinéma devenu quartier général de la marque, s'est mué en temple de la lumière pour l'occasion, comme transposé dans la Sicile natale de Domenico Dolce et Stefano Gabbana, matrice d'inspiration intarissable de la marque.
Ce défilé, le premier en chair et en os de la semaine de la mode masculine qui a débuté vendredi, brillait de toutes les couleurs, en un clin d'œil aux vêtements extravagants de la mode des années 2000.
Des chemises en popeline imprimée ou à effet bijoux sont portées croisées et ouvertes sur des jeans déstructurés ou des pantalons en soie taille basse, mêlant décontraction et élégance.
Des kimonos fleuris, des vestes à imprimés motif léopard ou zèbre ou à ornements cristaux, en brocart, dentelle ou satin : les deux stylistes font honneur à l'esprit de fête et de folklore de leur marque.
Parmi les accessoires, les boucles d'oreilles et pendentifs fantaisie dorés apparaissent comme des indispensables chez D&G, tout comme la casquette gavroche et des sacs colorés.
"Thérapie par la lumière"
Des invités au défilé de Dolce & Gabbana à Milan, le 19 juin. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
La collection printemps-été 2022 de Dolce & Gabbana a été intitulée "Thérapie par la lumière", symbole du retour à la vie et à l'exubérance après une période grise marquée par la pandémie. Le carton d'invitation, une tablette lumineuse multicolore, avait donné le ton.
La réapparition des défilés physiques, "c'est un message fort qui témoigne de la volonté de reprise et du retour graduel à la vie normale, en toute sécurité", a déclaré le président de la Chambre de la mode italienne, Carlo Capasa.
Comme tous les autres spectateurs du défilé, triés sur le volet, il portait un masque, et les distances entre les rares places ont été soigneusement respectées.
Seuls trois des 47 défilés pour la saison printemps-été 2022 qui se dérouleront à Milan jusqu'à mardi 22 juin se font en présence d'un public. Après Dolce & Gabbana, ce sera le tour de Etro dimanche 20 juin et d'Armani lundi 21 juin.
La grande majorité des griffes diffusent des présentations enregistrées ou des courts-métrages sur la plateforme dédiée de la Chambre de la mode, leurs propres canaux de communication ou encore les réseaux sociaux.
Dépaysement
Ce fut le cas de Tod's, qui a dévoilé samedi 19 juin une présentation plongeant le fashionista dans la fiction d'un univers safari de l'époque coloniale, transposé sous le soleil de la Toscane.
Une collection brodée autour de la nature mais aussi de l'uniforme, parfois élégant, parfois fonctionnel, revisité par le directeur de création Walter Chiapponi dans un style décontracté.
Le dépaysement est garanti, en tenue d'explorateur, pantalon de parachutistes ou bermuda en coton léger ou en chanvre, petit sac à caméra, dans les teintes kaki, beige, blanc cassé ou brun, reflétant les tons naturels de la brousse.
Ermenegildo Zegna avait ouvert le bal des défilés vendredi 18 juin, également sous un format numérique, avec une collection faisant, comme Tod's, la part belle aux couleurs naturelles, mariant des teintes de blanc, vert minéral ou bois tendre.
Fil conducteur de la collection, la liberté de mouvement, avec des matières et volumes fluides, tissus légers, associés à des coupes épurées, des vestes sans col, des surchemises et bermudas amples et des chaussons de ville en cuir fin matelassé.
Liberté de mouvement et légèreté sont aussi les maîtres mots de la nouvelle collection masculine présentée par la griffe romaine Fendi, qui affiche une farouche volonté de transgresser les codes vestimentaires, sans renoncer à l'élégance.
Lors d'un défilé virtuel sur les toits du Palais de la civilisation italienne qui abrite le siège de la marque à Rome, les mannequins arborent des hauts raccourcis découvrant le nombril et des vestes en lin amples, décontractées, le tout dans des teintes pastel.