À la maison mais avec la camaraderie des salles de gym : le sport connecté explose

Des séances de sport en ligne avec écran ou casque de réalité virtuelle, discussions comprises : les appareils et services connectés de fitness ont explosé depuis le début de la pandémie auprès des sportifs, privés de la camaraderie des salles de gym.

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Une personne utilise le rameur connecté Hydrow au CES de Las Vegas, le 7 janvier.

Les sessions de sport à la maison n'ont rien de nouveau. Mais elles s'étendent de plus en plus sur internet. "Une grosse partie de la motivation pour aller à la salle de gym est de partager la souffrance de l'effort (...). Ça crée des liens", remarque Jeremy Needham, de la société de boxe à domicile Liteboxer, au salon des technologies et de l'électronique (CES) à Las Vegas. "Comme on ne peut plus partager le même espace physique, en tout cas pas en temps réel, il faut le faire virtuellement", explique-t-il.

Comme d'autres entreprises proposant des équipements connectés à internet, Liteboxer offre à ses clients de participer à des entraînements avec d'autres adeptes, voire des compétitions entre eux, pour un abonnement mensuel en plus des 1.200 USD à débourser pour acheter la machine à fixer sur un mur. Des nouvelles technologies liées au sport émergent depuis plusieurs années, mais le secteur a, comme le commerce en ligne ou le télétravail, explosé pendant la pandémie.

"On a vu se multiplier les équipements connectés, les consommateurs ayant dû modifier la façon dont ils font du sport", observe dans un rapport l'association organisant le salon, la CTA. Le marché pesait déjà près de 3,8 milliards d’USD en 2021. Il devrait croître de plus de 10% encore cette année, prévoit la CTA. Les acheteurs de ces produits "veulent communiquer avec d'autres personnes en ligne", affirme Richard Kowalski, analyste au sein de l'organisation.

Relâcher l'énergie

Le fabricant de rameurs connectés Hydrow permet ainsi à ses clients de commenter les séances d'entraînement des autres abonnés. Des groupes se sont aussi constitués sur les réseaux sociaux. "Vous commencez à parler à une autre personne et tout à coup, vous vous retrouvez avec un groupe de six gars du monde entier, avec un à Londres, un en Californie, et ça devient votre communauté", indique Aquil Abdullah, qui dirige des séances d'entraînement sur le système.

Une personne utilise l'appareil de box Liteboxer lors du CES de Las Vegas, le 7 janvier.

Les machines, vendues à 2.295 USD, ressemblent à un rameur de salle de gym ordinaire mais offrent en plus un écran montrant des instructeurs voguant vraiment sur l'eau depuis Miami ou Londres. "À travers ces sessions de sport, on construit une communauté, des relations", affirme M. Abdullah, membre de l'équipe d'aviron des États-Unis pour les Jeux olympiques de 2004.

Tout n'est cependant pas rose pour le secteur.

Après avoir été un des grands gagnants de la pandémie, le fabricant de vélos et tapis de course d'appartement Peloton peine à Wall Street depuis que le groupe a révisé à la baisse ses prévisions en novembre : certains de ses clients retournent dans les salles de sport. Credit Suisse a abaissé son évaluation de l'entreprise, estimant qu'elle allait devoir offrir plus de rabais et booster ses dépenses de marketing pour continuer à croître. Mais depuis l'arrivée d'Omicron, la fréquentation des salles de gym a de nouveau diminué.

Au bout du compte, "les consommateurs soucieux de leur santé trouvent pratique de faire de l'exercice à la maison, même quand les salles rouvrent", remarque la CTA. Les adeptes de sport ont d'autant plus besoin de se défouler que l'impact du COVID-19 au travail, à l'école, sur les voyages, apporte son lot de stress. "La pandémie nous a forcés à rester à l'intérieur", remarque M. Needham, de Liteboxer. "Mais le corps humain a besoin d'activité cardio-vasculaire, c'est un fait. Il faut juste trouver une façon motivante (...) de relâcher toute votre énergie".


AFP/VNA/CVN

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