>>L'ONU nomme Wonder Woman ambassadrice pour les femmes malgré les critiques
Marche pour les droits des femmes à Istanbul, le 5 mars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Explosion du nombre de féminicides en Amérique latine, remise en question du droit à l'avortement en Europe, libération des discours machistes: officialisée par les Nations unies en 1977, la journée du 8 mars fera écho cette année aux rassemblements de millions de personnes organisés ces derniers mois pour défendre leurs droits.
"Le 8 mars n'est pas seulement une commémoration, il doit permettre de réfléchir à la situation actuelle", explique Barbara Nowacka, femme politique polonaise et représentante du comité "Sauvons les femmes". Selon elle, il reste "beaucoup à faire concernant la place des femmes dans le monde du travail, dans la société et la politique".
De récents changements la préoccupent, comme la dépénalisation des violences domestiques en Russie ou la tentative du parti au pouvoir dans son pays, Droit et Justice (PiS), de limiter le droit à l'avortement, déjà parmi les plus restrictifs d'Europe.
À l'automne, plus de 100.000 femmes s'étaient élevées contre ce projet, faisant plier, temporairement, le gouvernement.
En 2015, le gouvernement conservateur espagnol avait déjà tenté de restreindre ce droit.
À la faveur d'un "virage à droite", il y a "une montée en puissance des anti-avortement au niveau européen. Ils s'allient, sont très présents sur les réseaux sociaux et disposent de l'appui politique", observe Christine Mauget, en charge des questions internationales au Planning familial.
AFP/VNA/CVN