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Les hôtesses et stewards d'Air France protestent contre le projet de Boost, la future compagnie à bas coûts de «fonctionnement» d’Air France. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Outre le préavis commun du SNPNC-FO et l'Unsa PNC (46% des voix des navigants), trois autres syndicats non représentatifs ont déposé des préavis de grève d'une durée d'un mois, a précisé à l'AFP un porte-parole du SNPNC.
Ce développement intervient deux jours après la fin des négociations portant sur le futur accord collectif des PNC, boudées dans la dernière ligne droite par le SNPNC et l'Unsa. Le texte ouvert à la signature jusqu'au 15 mars doit régir les conditions d'emploi, de rémunération et de carrière des PNC pour quatre ans, l'accord actuel étant arrivé à échéance fin février.
Insatisfaits par un précédent texte proposé l'été dernier, le SNPNC et l'Unsa avaient mené une grève d'une semaine qui avait conduit à l'annulation de 1.400 vols en plein chassé-croisé de vacanciers. Dans un communiqué, l'intersyndicale "s'indigne et conteste le fondement de la négociation imposée aux PNC depuis quelques mois qui instaure une véritable cure d'austérité avec des objectifs de gains de productivité inacceptables". Elle exige en outre "le retrait du projet Boost, projet d'externalisation de notre activité dans une structure employant des PNC travaillant pour Air France avec des conditions de travail et de rémunération nettement dégradées".
Le groupe aérien veut lancer une filiale reprenant, grâce à des coûts d'exploitation inférieurs, certaines lignes moyen et long-courrier d'Air France actuellement non rentables. Son modèle économique repose principalement sur l'embauche de PNC payés 40% moins cher que dans la compagnie historique. Les syndicats redoutent que la future compagnie vienne cannibaliser l'activité d'Air France, une crainte injustifiée selon la direction qui s'est engagée à limiter sa flotte à 28 avions. Un volet à durée indéterminée du projet d'accord apporte des "garanties" en ce sens, a fait valoir un porte-parole d'Air France.
"Cela rend très difficilement compréhensible une grève de trois jours", d'autant plus que le projet d'accord "ne menace en rien les conditions de travail des PNC d'Air France" et "ne touche pas les salaires", assure la compagnie.
Dans une communication envoyée aux navigants mercredi 1er mars, la direction précisait que les congés annuels et compositions d'équipage resteraient les mêmes, ainsi que le calcul de rémunération et les évolutions de carrières (sauf pour les futurs embauchés dont l'évolution serait ralentie pendant trois ans). En revanche, il est prévu de raccourcir les temps de rotation de 48h00 à 24h00 sur plusieurs escales et de modifier le dispositif de réserve des personnels.
AFP/VNA/CVN