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La Yamaha pilotée par l'Italien Niccolo Canepa, lors d'une séance de qualifications des 24h du Mans moto, le 15 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
3...2...1... Moteurs! La Yamaha du Yart emmenée par Niccolo Canepa, Marvin Fritz et Karel Hanika a fait la pôle position vendredi 15 avril, pour la troisième année consécutive, et partira donc la mieux placée, mais toujours bien garée en épi comme le veut la tradition.
Le pilote tchèque Hanika a même battu le record en qualifications du Français Randy de Puniet, qui tenait depuis 2017, en "claquant" un temps de 1 min 34 sec. 878, presque une seconde de moins sur un tour.
Comme en 2021, la Suzuki No1 du SERT, tenante du titre au Mans et championne du monde, est juste derrière, alors que la Honda No5 s'est adjugée la troisième place de la grille de départ.
Derrière, la BMW du World Endurance Team prend la 4e position, la Ducati la 5e : cinq machines officielles de cinq constructeurs différents garnissent les cinq premières places pour cette manche d'ouverture du championnat du monde d'endurance moto (EWC).
52 motos, deux catégories
La bagarre promet d'être belle entre les 52 équipes qualifiées, toujours réparties en deux catégories: les EWC, plus chères, plus modifiées, plus rapides. Et les SST, très proches de motos normales, qui ne sont presque pas améliorées.
Si la météo tient toutes ses promesses avec 22 degrés dans l'air et un grand soleil au-dessus de la Sarthe pendant tout le week-end, le spectacle devrait être intense. Mais il n'y a pas que sur les 4,185 km d'asphalte que ce sera chaud.
Le Fançais Sylvain Guintoli sur sa Suzuki lors d'un entraînement aux 24h du Mans moto, le 14 avril. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Dès les essais de jeudi 14 avril, plusieurs centaines de personnes avaient fait le déplacement et s'installaient dans les différents campings qui ceinturent le circuit pour la plus grande satisfaction des organisateurs et des pilotes.
"Rouler devant des tribunes vides c'était insupportable", confie Damien Saulnier, le team manager du SERT depuis que Dominique Méliand a passé la main.
Pendant que les équipes et les pilotes se préparaient à rouler vingt quatre heures d'affilée entre samedi et dimanche (les 16 et 17 avril), les effluves de barbecue et les rugissements des moteurs poussés dans leurs retranchements par les fans d'endurance se faisaient déjà sentir et entendre, comme avant la pandémie.
"L'effet Quartararo"
Les organisateurs en attendent 50.000, (70.000 avant le COVID), eux qui ressentent "l'effet Fabio Quartararo", premier Français champion du monde de MotoGP, l'année dernière.
"Fabio et les pilotes français en Grand-Prix sont des locomotives", se félicite François Ribeiro, directeur d'Eurosport Events, promoteur du championnat du monde.
Le pilote belge Xavier Simeon sur sa Suzuki lors d'une séance d'entraînement aux 24H du Mans moto, le 15 avril. |
Photo : APF/VNA/CVN |
Grâce à Quartararo et Johann Zarco, "plus de gens s'intéressent et regardent la moto à la télé. On vient de resigner notre accord de diffusion des 24 heures motos avec la chaîne l'Equipe pour trois ans. C'est que ça marche, même si on est encore très loin du succès du MotoGP", explique-t-il.
"Ils viennent faire la fête pendant quatre jours, ils sont l'âme de la discipline", ajoute Ribeiro. L'âme, dans cette ambiance mi-kermesse mi-concert de rock, et la raison d'être de la course moto : les spectateurs représentent 80% des revenus.
Le rendez-vous manceau sera suivi par deux autres courses de 24 heures au calendrier EWC : le retour des 24H de Spa-Francorchamps en juin, en Belgique, et l'édition du centenaire du Bol d'Or au circuit Paul Ricard mi-septembre. Sans oublier en août les 8H de Suzuka, manche incontournable pour les constructeurs japonais.
Au tableau des médailles au Mans, Kawasaki mène la danse avec 14 victoires, devant Honda et Suzuki, 13 chacune, et Yamaha seulement 4.
Samedi, c'est le nageur cinq fois champion du monde Camille Lacourt qui donnera le départ de cette plongée en apnée de 24 heures, même si la fête, elle, a d'ores et déjà commencé.
AFP/VNA/CVN