Le palier des 6 milliards avait été atteint en 1999. Les Nations unies avaient alors choisi Adnan Nevic, un bébé né à Sarajevo, comme représentant du six milliardième humain coexistant sur terre. Cette fois, l'ONU s'est gardée de désigner un "gagnant" à l'avance et plusieurs pays ont prévu d'annoncer que l'heureux élu a vu le jour chez eux.
À ce jeu, les Philippines ont été les plus rapides. Danica May Camacho, née dimanche deux minutes avant minuit aux Philippines, est une ravissante petite fille de 2,5 kilos. Ses parents, Florante Camacho et Camille Dalura, ont été félicités par des fonctionnaires de l'ONU qui avaient apporté un petit gâteau pour l'occasion.
Selon le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), les Philippines sont le 12e pays le plus peuplé du monde, avec 94,9 millions d'habitants, dont 54% ont moins de 25 ans.
Mais l'Inde, pays-continent qui compte 1,24 milliard d'habitants et devrait devenir d'ici 2025 le pays le plus peuplé devant la Chine, avec près de 1,5 milliard d'habitants, a de son côté annoncé la venue au monde de Nargis. La petite fille est née à 07h20 locales (01h50 GMT) d'une mère de 23 ans et d'un père de 25 ans dans le village de Mall, dans l'État de l'Uttar Pradesh, a déclaré une porte-parole de Plan International, une organisation caricative basée au Royaume-Uni.
Deux régions russes, la plus orientale, le Kamtchatka, et la plus occidentale, Kaliningrad, contestent également le titre. Le Kamtchatka, une péninsule isolée et peu peuplée sur les rives de l'océan Pacifique, a été la première à annoncer la naissance de son candidat officiel à 00h19 locale le 31 octobre (16h19 GMT dimanche), un petit Alexandre. Mais la région de Kaliningrad, enclave russe entre la Pologne et la Lituanie située à 7.400 km à l'ouest du Kamtchatka, a son propre prétendant : Piotr Nikolaev est né à 00h02 locale le 31 octobre (21h02 GMT dimanche) et pèse 3,6 kilos.
En fait de concours de bébé, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, qui marquera l'événement par une conférence de presse, a estimé que le passage aux sept milliards n'était pas à prendre à la légère. "Ce n'est pas une simple affaire de chiffre. C'est une histoire humaine", a-t-il déclaré dans une école new-yorkaise la semaine dernière. "Sept milliards de personnes ont besoin de nourriture. D'énergie. D'offres intéressantes en matière d'emplois et d'éducation. De droits et de liberté. La liberté d'expression. La liberté de pouvoir élever ses enfants en paix et dans la sécurité", a insisté Ban Ki-moon.
AFP/VNA/CVN