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Un éleveur de Castelmoron-sur-Lot (Lot-et-Garonne) inspecte son élevage de poules pondeuses au label "Plein air", le 27 novembre 2008 dans le hangar qui leur sert d'abri. |
"Pour encourager le gouvernement à prendre la décision d'interdire l'élevage en cage des poules pondeuses pour des raisons éthiques, nous lançons (...) un site avec une pétition adressée au président Emmanuel Macron", indique l'association dans un communiqué diffusé lundi 11 décembre, où elle incrimine une nouvelle fois un élevage de poules, basé en l'occurrence dans les Côtes d'Armor.
À quelques jours de la clôture des États généraux de l'alimentation, L214 rappelle que lors de son discours d'octobre à Rungis, Emmanuel Macron avait pris position au sujet des œufs en cage.
Il avait, devant les agriculteurs et les patrons de la grande distribution, rappelé son engagement pris pendant la campagne présidentielle "que les œufs vendus aux consommateurs ne seraient issus que d'élevages en plein air d'ici 2022".
Pour L214, cela constitue un "pas en avant", mais l'association souligne que "l'immense majorité des supermarchés s'y est déjà engagée (d'ici 2020 ou 2025)" et affirme que les volumes d'oeufs de table vendus en supermarchés comptent "pour moins de 50% de la totalité de la consommation d'œufs en France".
Un chiffre presque en ligne avec les dernières données dont dispose le Syndicat national des industriels et professionnels de l'oeuf (SNIPO), qui chiffre à 50% les achats d'œufs coquilles par les ménages français, à 38% les oeufs utilisé pour fabriquer des ovoproduits et à 8% les œufs utilisés dans la restauration.
L214 souligne que les œufs destinés à l'industrie et à la restauration, contrairement aux œufs de table, "sont commercialisés sans traçabilité du mode d'élevage pour le consommateur". Elle estime que le projet évoqué par Emmanuel Macron ne va "pas plus loin que celui déjà affiché par l'interprofession".
AFP/VNA/CVN