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Un homme médite sur une colline surplombant Athènes, le 7 septembre. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
"En étudiant le cerveau de personnes qui pratiquaient la méditation depuis de nombreuses années, avec 15.000 à 30.000 heures de méditation à leur actif, on a pu observer que leur cerveau était préservé du vieillissement", a expliqué Gaël Chételat, principale auteure de l'étude réalisée par des chercheurs Inserm basée à Caen et Lyon, présentée par l'Institut national de la santé et de la recherche médicale.
En l’occurrence, ces experts de la méditation présentaient une moindre diminution de volume et de fonctionnement de certaines structures cérébrales que chez des non méditants du même âge.
Ces régions, normalement les plus sensibles aux effets de l'âge, sont importantes pour le contrôle et la régulation des émotions, mais également les processus d'attention et d'exécution, souligne la chercheuse.
Il s'agit, par exemple, du cortex cingulaire postérieur qui joue un rôle dans la mémoire et qui est particulièrement touché dans la maladie d'Alzheimer, dit-elle.
Par ailleurs, leurs performances avaient tendance à être plus importantes au niveau de la mémoire. Mais ce n'était pas l'objectif de l'étude, remarque-t-elle.
L'étude a porté sur 73 seniors, âgés de 65 ans en moyenne, dont six personnes pratiquant la méditation (les "experts") et 67 non-méditants, tous soumis à des examens de neuroimagerie. Un groupe de 186 personnes âgées de 20 et 87 ans a été inclus pour évaluer les effets classiques du vieillissement sur le cerveau et mieux comprendre les effets particuliers de la méditation, note l'Inserm.
"En général, il y a une corrélation entre la taille et le fonctionnement de ces structures et les performances cognitives". "Le fait qu'elles soient plus volumineuses et qu'elles fonctionnement mieux laisse supposer une meilleure préservation des fonctions cognitives avec l'âge, comme les capacités d'attention et de mémoire", ajoute la chercheuse.