Climat : le sommet de Paris, une opportunité à saisir selon la Banque mondiale

Le président de la Banque mondiale a estimé que le Sommet sur le climat qui se tiendra mardi 12 décembre à Paris est une opportunité pour concrétiser sur le terrain des avancées en matière de lutte contre le changement climatique.

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Le président de la Banque mondiale Jim Yong Kim le 12 octobre à Washington.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le Sommet sur le climat  est différent car il ne s'agit pas d'une énième rencontre politique à haut niveau, il va permettre de rassembler des groupes de personnes qui habituellement ne se rencontrent pas", a déclaré Jim Yong Kim, lors d'une conférence téléphonique avant le Sommet qui se tiendra sans le président américain Donald Trump.

Environ 4.000 participants et 800 organisations et acteurs publics et privés sont attendus à ce sommet dans la capitale française, baptisé "One Planet Summit", deux ans après l'accord de Paris sur le climat.

Organisé conjointement par la France, les Nations unies et la Banque mondiale, il se tiendra sur l'Ile Seguin, en banlieue parisienne, et sera consacré au financement des politiques climatiques.

"L'un des sujets les plus importants la semaine prochaine est le niveau de financement, pour l'heure insuffisant, pour atteindre les engagements de l'accord de Paris", a expliqué M. Kim.

100 milliards par an pour le climat, promesse en suspens.

Il a souligné que "l'Agence internationale de l'Energie estime qu'il faudra en moyenne 3.500 milliards de dollars (d'investissements dans le secteur énergétique) chaque année pendant 30 ans pour contenir l'augmentation des températures à un minimum de 2°C".

Le dirigeant de l'institution, basée à Washington, a en outre relevé que tout le monde était désormais conscient du fait que la prochaine étape est d'assurer les investissements pour accompagner notamment les pays en voie de développement dans leur adaptation aux problématiques du changement climatique.

"Sans financement, (l'accord) ne sera qu'un processus politique et rien ne changera sur le terrain", a-t-il également déclaré.

La Banque mondiale s'est engagée à accroître de 28% d'ici 2020 ses financements pour répondre à la demande, a rappelé une porte-parole.

Cette année, elle a consacré 13 milliards de dollars à plus de 200 projets liés au climat.

Entre 2011 et 2016, ce sont 63 milliards de dollars qui ont été investis (soit en moyenne plus de 10 milliards par an) dans plus de 1.000 projets destinés à aider les pays à s'adapter au changement climatique ou à atténuer son impact, a ajouté la porte-parole.

Le sommet avait été annoncé à l'été par le président français Emmanuel Macron pour remobiliser sur le dossier du climat après la décision des États-Unis de se retirer de l'accord de Paris.

Donald Trump sera absent des discussions mardi 12 décembre. Mais il sera représenté par le chargé d'affaires de l'ambassade à Paris.

Jim Yong Kim a relevé que l'absence du président américain ne devait pas éclipser le forte présence américaine au One Planet Summit par le biais d'entreprises privées et d'élus locaux. Il a rappelé au passage le rôle décisionnaire des États et des collectivités locales aux États-Unis, dont certains sont déjà très investis dans la cause environnementale.

L'ex-gouverneur de la Californie Arnold Schwarzenegger et l'ancien maire de New York Michael Bloomberg, dont la fondation finance en partie le sommet, figureront parmi les personnalités américaines présentes à Paris.

AFP/VNA/CVN

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