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L'économie européenne a échappé de peu à la récession en fin d'année mais elle affiche une maigre croissance de 0,5% sur l'ensemble de 2023. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice, calculé sur la base de sondages d'entreprises, s'est redressé à 52,3 contre 51,7 en avril, atteignant son plus haut niveau depuis 12 mois. Il indique une progression de l'activité pour le troisième mois consécutif.
Un chiffre supérieur à 50 signale en effet une croissance, tandis qu'un chiffre en deçà indique une contraction.
Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de S&P Global, voit dans les données récoltées sur les prix de "bonnes nouvelles pour la Banque centrale européenne (BCE)".
"L'inflation des prix payés et celle des prix facturés (par les entreprises) ont toutes deux ralenti par rapport à avril, ce qui devrait conforter l'institution" dans sa probable décision de baisser son taux directeur lors de sa prochaine réunion du 6 juin, a-t-il déclaré dans un communiqué.
Il estime cependant que "cette modération de l'inflation n'est probablement pas suffisamment marquée pour amener la BCE à annoncer de nouvelles réductions des taux après celle du mois de juin".
Sur la base des données PMI, la banque HCBO prévoit une croissance de 0,3% du Produit intérieur brut (PIB) de la zone euro au deuxième trimestre.
Le PIB des 20 pays partageant la monnaie unique a déjà progressé de 0,3% sur les trois premiers mois de l'année, en glissement trimestriel, selon l'institut des statistiques Eurostat.
En mai, la hausse de l'indice PMI s'est de nouveau appuyée sur les services.
"Les prestataires de services ont en effet signalé une augmentation de leur activité pour un quatrième mois consécutif, le taux de croissance étant resté inchangé par rapport à celui enregistré en avril", a souligné S&P Global.
Le secteur bénéficie en particulier d'une progression des nouvelles affaires, au plus haut depuis 13 mois.
"La production manufacturière a reculé pour le 14e mois consécutif" mais au rythme le plus faible depuis que cet indicateur a basculé en territoire négatif.
Avec un recul de son indice PMI en mai, la France fait figure d'exception dans le contexte global d'amélioration de la conjoncture y compris en Allemagne. Et les anticipations pour les prochains mois restent également moins favorables dans l'Hexagone.
"L'amélioration des perspectives d'activité a reflété un regain d'optimisme en Allemagne, tendance ayant contrasté avec celle observée en France, où un retour à la contraction de l’activité globale a ébranlé la confiance des entreprises", note S&P Global.
AFP/VNA/CVN