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Le célèbre lion Cecil tué en 2015 au Zimbabwe par Walter Palmer, un chasseur américain, apparaît sur un tract lors d'une veillée en sa mémoire, le 30 juillet |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon une de ses études parue dans le Journal of Applied Ecology, 88% des lions mâles et 67% des femelles retrouvés morts entre 1999 et 2012 dans le Parc national de Hwange (Ouest du Zimbabwe) ont été victimes des activités humaines.
Ces activités incluent la chasse, la pose de pièges ou les représailles exercées par les éleveurs contre les félins qui s'en prennent à leurs troupeaux.
Une seconde étude réalisée par le même scientifique, publiée cette fois dans les colonnes de Biological Conservation, confirme que la mortalité des lions est directement liée aux droits de chasse accordés par les autorités.
Selon elle, la baisse drastique de ces droits dans le même parc national de Hwange au milieu des années 2000 a permis d'augmenter de 62% la population globale de ses félins, et particulièrement ses représentants mâles (+200%).
"Les défenseurs de la faune sont confrontés à des défis de plus en plus coûteux pour protéger ses espèces de prédateurs", a estimé l'auteur principal de ses travaux, Andrew Loveridge.
"Les solutions à ces défis doivent inclure un meilleur suivi et une amélioration de la gestion des droits de chasse, la collaboration avec les paysans pour limiter les attaques de bétail par ces prédateurs et une meilleure efficacité dans la lutte contre le braconnage", a-t-il ajouté dans un communiqué.
La mort en juillet 2015 du lion Cecil - mâle dominant remarquable par sa crinière noire et tué par un dentiste américain lors d'un safari qu'il avait payé 55.000 dollars - a défrayé la chronique dans le monde entier.
La justice zimbabwéenne avait engagé des poursuites contre l'organisateur du safari au motif qu'il ne disposait pas des autorisations nécessaires, avant d'y renoncer le mois dernier.
Le citoyen américain qui avait abattu Cecil d'une flèche n'a, lui, été visé par aucune procédure judiciaire.