Y aurait-il des prémisses d’un Têt difficile pour les ouvriers ?

Alors que le Nouvel An lunaire Giáp Ngo (Année du Cheval) approche, la plupart des entreprises au Vietnam n’ont pas encore annoncé les primes du Têt traditionnel qu’elles vont accorder à leurs salariés. En ce moment, elles mobilisent toutes leurs ressources pour payer leurs dettes et les salaires. Selon les prévisions, les primes de cette année vont être inférieures à celles de l’année dernière.

La Compagnie générale par actions de confection N°10 n’a pas encore annoncé les primes du Têt traditionnel pour ses salariés
La Compagnie générale par actions de confection N°10 n’a pas encore annoncé les primes du Têt traditionnel pour ses salariés.

«En 2012, chaque ouvrier a touché un 13e mois de salaire et 18% de son salaire annuel, soit 5 millions de dôngs en moyenne. Mais cette année, à ce jour, nous n’avons aucune information», a déclaré Trân Quý Dân, présidente du syndicat de la Compagnie générale par actions de confection N°10.

D'après Dinh Thi Mai, présidente du syndicat de la Compagnie par action d’import-export de la province de Cao Bang (Nord), «notre prime du dernier Têt était d’un mois de salaire, soit environ 3 millions de dôngs/personne. Mais actuellement, nous nous évertuons encore à régler les salaires de novembre. Nous ne nous préparons pas encore pour les primes du Têt traditionnel».

La plupart des entreprises ont seulement déterminé les jours fériés, et, selon les estimations des syndicats, les primes du Têt Giáp Ngo pourraient ne pas dépasser le niveau de celles de l’année précédente.

«Seulement 20 des 900 entreprises implantées dans l’arrondissement de Tân Phú à Hô Chi Minh-Ville ont annoncé leurs primes, d’un mois de salaire», a affirmé le président de la Confédération du travail de l’arrondissement, Trân Minh Vu. Même constat dans le 12e arrondissement de la mégapole du Sud.

À Hai Phong (Nord), les ouvriers doivent faire face à beaucoup de difficultés à cause de la baisse des primes. Les entreprises de la mécanique, du cuir et des chaussures de cette ville portuaire peuvent seulement verser une prime d’un million de dôngs. Des ouvriers qui travaillent dans les compagnies de confection de la ville, eux, en toucheront chaacun de 300.000 à 500.000 dôngs.

Situation différente

La situation dans les entreprises issues de l'investissement direct étranger (IDE) est différente et, pour tout dire, meilleure.

La plupart des entreprises issues de l’IDE de la province de Binh Duong (Sud) verseront un mois de salaire à leur personnel.
Photo : Quách Lam/VNA/CVN

Des sociétés implantées dans les zones industrielles de Hai Phong comme Nomura ou Tràng Duê verseront une prime d’un mois de salaire, comme l’année précédente, de l’ordre de 3 à 3,5 millions de dôngs en moyenne. En revanche, la zone économique de Dinh Vu va donner à ses salariés de 7 à 8 millions de dôngs.

Le président de la Confédération du travail de la province de Dông Nai (Sud), Huynh Tân Kiêt, a indiqué que les entreprises issues de l’IDE accorderaient une prime d’un mois et demi de salaire.

La plupart des entreprises de ce secteur dans la province de Binh Duong (Sud) verseront un mois de salaire à leur personnel.

Soutien aux ouvriers en difficulté

Les syndicats des zones franches et industrielles de Hô Chi Minh-Ville préparent des programmes d’aide à leurs ouvriers les plus modestes. Ils ont prévu d’offrir 4.300 billets de train et d’autocar aux personnes originaires des localités de Phú Yên (Centre) jusqu’au Nord. De plus, 1.500 cadeaux sont préparés pour les ouvriers qui n’auront pas la possibilité de rentrer fêter le Têt chez eux.

Dans l’arrondissement de Thu Duc, à Hô Chi Minh-Ville, la Confédération du travail, en collaboration avec des entreprises et les propriétaires de logements, préparera 2.200 cadeaux pour ces ouvriers, et organisera en outre un repas de fin d’année pour 700 personnes des plus modestes.

Un programme intitulé «Têt familial» sera également organisé le 25 janvier dans l’arrondissement de Gò Vâp, à Hô Chi Minh-Ville toujours, pour les ouvriers en situation difficile, n'ayant pas de conditions pour rentrer chez eux à l'occasion du Têt.

Selon la président de la Confédération du travail de Hô Chi Minh-Ville, Nguyên Thi Thu, il faut connaître précisément le nombre d’ouvriers qui ne peuvent pas rentrer chez eux, et parmi eux, les personnes les plus modestes, afin de les soutenir en recourant au Fonds pour les pauvres. Les dirigeants des districts et des arrondissements de la ville doivent encourager les propriétaires de logements à ne pas augmenter le loyer et à collaborer dans l’organisation d’activités festives, notamment un repas de fin d’année, la préparation de bánh tét (bûche de riz gluant farcie à la viande et cuite à la vapeur), une rencontre le réveillon du Nouvel An, afin que ces personnes puissent passer le meilleur Têt possible.

Pour sa part, la Confédération du travail de Binh Duong a proposé au Comité populaire de cette province du Sud de soutenir les salariés en difficulté par 8.000 cadeaux.

Hai Vu/CVN

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