XV de France : le retour d'Antoine Dupont n'a pas suffi

Antoine Dupont a eu beau faire un retour express, trois semaines après son opération de la mâchoire, jouer l'intégralité du quart de finale contre l'Afrique du Sud, porter un casque. Cela n'aura pas suffi pour le XV de France, éliminé dimanche 15 octobre d'un point de "son" Mondial (28-29).

>> XV de France : abondance de troisièmes lignes ne nuit pas

>> Mondial-2023 : Penaud court vers le record de Blanco

>> XV de France : Dupont est "à 100% de ses capacités" avant l'Afrique du Sud

Le capitaine Antoine Dupont après la défaite de la France face à l'Afrique du Sud lors du match de quart de finale de la Coupe du monde de rugby France au Stade de France, à Saint-Denis, près de Paris. 
Photo : VNA/CVN

Au coup de sifflet final, un genou à terre, le demi de mêlée et capitaine des Bleus a enlevé son casque, s'est longuement pris la tête dans les mains, le regard dans le vague, avant d'être consolé par ses adversaires, puis par son sélectionneur Fabien Galthié, et d'entamer un tour d'honneur.

Le talonneur Peato Mauvaka l'avait lancé samedi 14 octobre, dans un sourire, en conférence de presse. "On est serein parce qu'Antoine est revenu".

Cela n'a pas suffi.

Même si les Bleus avaient l'impression d'avoir retrouvé dimanche plus qu'un capitaine, une sorte de super-héros revenu d'entre les blessés, trois semaines après son opération d'une fracture maxillo-zygomatique subie le 21 septembre à Marseille face à Namibie (96-0).

Alors qu'une telle blessure engendre normalement au minimum quatre semaines d'indisponibilité, le natif de Castelnau-Magnoac (Hautes-Pyrénées) s'était reposé huit jours avant de retrouver ses coéquipiers.

Puis il avait pris une semaine de plus, sans forcer, pour reprendre une activité physique "progressive", avant de recevoir le feu vert de son chirurgien et d'être déclaré apte.

Apte pour affronter à nouveau les Boks, dans le match plus important du parcours des Bleus depuis le début la compétition.

Coups de pied

"Aujourd'hui, je suis en pleine capacité de mon jeu, de mes moyens sur le plan physique et technique", avait lancé "Toto" lors de l'annonce de la composition de l'équipe vendredi 13 octobre.

Antoine Dupont à Saint-Denis, le 15 octobre.
Photo : VNA/CVN

Cela s'est très vite vérifié sur le terrain dimanche 15 octobre.

Petits coups de pied par dessus la défense, prises d'initiatives, coups de pied rasants, passes rapides... Bref, Dupont a (re)fait du Dupont.

Et le maître à jouer du XV de France a rapidement été décisif puisque c'est lui qui est à l'origine du premier essai de son ami, le pilier du stade Toulousain Cyril Baille, via une passe à Damian Penaud.

Dans son rôle de capitaine, il s'est aussi occupé de parler à l'arbitre, le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe, à l'image de ce coup d’œil assez appuyé à la suite de l'essai de Kurt-Lee Arendse (8e), qu'un en-avant sud-africain aurait pu invalider, selon lui.

Ne se ménageant pas dans les rucks mais évitant les actions possiblement dangereuses - les réceptions de chandelles notamment -, il n'a pas hésité non plus à défendre quand il le fallait, réajustant son casque noir après chacun de ses plaquages.

Même si on a vu parfois ses deux "gardes du corps" et amis, les troisièmes lignes Anthony Jelonch et Grégory Alldritt, prendre sur eux d'aller au plaquage pour lui éviter de le faire.

Ainsi sur l'essai de Damian de Allende (18e), le joueur du Stade toulousain a carrément poussé son copain du temps des Crabos d'Auch pour l'empêcher de potentiellement prendre un mauvais coup.

Temporiser

Pas particulièrement "ciblé" par la défense sud-africaine, il a quand même fait l'objet de quelques plaquages bien appuyés, comme après cette pénalité jouée rapidement, à l'origine de l'essai de Mauvaka.

Antoine Dupont (2e, gauche) lors du match de quart de finale de la Coupe du monde de rugby France au Stade de France, à Saint-Denis (près de Paris), le 15 octobre.
Photo : VNA/CVN

On l'a vu aussi, plus que d'habitude, temporiser, marcher quand ce n'était pas nécessaire de se précipiter afin de reprendre son souffle, se tenir les mains sur les hanches pour se reposer.

Bref, il s'est adapté. Au jeu de l'adversaire, au fait qu'il n'avait pas joué depuis presque un mois, à sa blessure pour éviter la rechute.

Mais face aux champions du monde en titre dimanche soir 15 octobre, il aurait fallu plus qu'un Dupont. Les Bleus auraient eu besoin d'un super Dupont.

AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top