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Longtemps resté dans l'ombre de Federer avant d'en sortir avec sa victoire à l'Open d'Australie en 2014, Wawrinka n'avait encore jamais battu ce dernier dans un tournoi du Grand Chelem, en quatre rencontres.
Avec ses 17 titres du Grand Chelem, Federer a toujours été beaucoup plus en vue que Wawrinka, avec lequel il a ramené l'an passé à la Suisse sa première victoire en Coupe Davis.
Le Suisse Stanislas Wawrinka, le 2 juin à Roland-Garros |
Le Suisse Stanislas Wawrinka, le 2 juin à Roland-Garros. Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais ces deux dernières années, Wawrinka s'était rapproché du maître, face auquel il avait mis fin à une série de 11 défaites consécutives en finale du Masters 1000 de Monte-Carlo en 2014.
Mardi 2 juin, sur un court Suzanne-Lenglen balayé par les bourrasques de vent, Wawrinka a prouvé qu'il en avait définitivement fini avec le complexe qui l'avait si souvent inhibé face à son compatriote.
Le Vaudois, qui étrangement avait été éliminé l'an passé au premier tour à Roland-Garros, quelques mois après sa consécration à Melbourne, a déstabilisé Federer par la limpidité et la puissance de ses frappes.
Federer, qui avait battu Wawrinka à Rome en mai en demi-finale et visait une huitième demi-finale à Roland-Garros, où il s'est imposé en 2009, n'a jamais réussi à s'adapter, faisant en particulier preuve d'une grosse maladresse au filet.
Wawrinka, qui avait déjà été quart de finaliste à Paris en 2013, n'est que le troisième Suisse à atteindre le dernier carré à Paris, après Federer et Marc Rosset.
Il a le mieux commencé, prenant le service adverse pour mener 2-1 dans le premier set. Federer a obtenu trois balles de débreak à 3-2, mais s'est avéré incapable de les convertir, Wawrinka sortant à chaque fois de bons services.
Federer a encore eu une balle de débreak à 5-4, mais n'a pas fait mieux. Le deuxième set a entièrement été à l'avantage de Wawrinka, qui a pris deux fois le service adverse sans concéder la moindre balle de break.
Dans la troisième manche, Federer a continué à s'exhorter à mieux jouer. Mais il n'a pas trouvé la faille, Wawrinka dictant le plus souvent l'échange avec son fabuleux revers.
L'ancien No1 mondial est allé chercher un jeu décisif. Mais il a fini par perdre son calme, contestant une décision de l'arbitre. Et Wawrinka, qui n'a jamais retenu son bras, a conclu sur sa deuxième balle de match.
"C'est le plus grand joueur de tous les temps et un ami avec qui j'ai partagé beaucoup", a déclaré Wawrinka. "J'ai fait mon meilleur match en Grand Chelem sur terre battue. J'ai cru en mon jeu, je suis rentré dans chaque balle pour ne pas lui donner de temps. C'est un moment incroyable pour moi."
Entraîné par Magnus Norman, finaliste à Roland-Garros en 2000, Wawrinka affrontera en demi-finale le Japonais Kei Nishikori (No5) ou le Français Jo-Wilfried Tsonga (No15).
AFP/VNA/CVN