FIFA : un tsunami planétaire, mais Blatter toujours debout

Un tsunami a beau ébranler la FIFA, son capitaine reste à la barre : Joseph Blatter a été réélu vendredi 29 mai à 79 ans pour un cinquième mandat de président, en plein scandale planétaire de corruption et sous une pression maximale.

>>Corruption : Blatter dans l'œil du cyclone

Le Suisse, visiblement ému et soulagé, pouvait achever le 65e congrès à Zurich en plaisantant, en riant. Il a résisté aux attaques de la presse et de dirigeants politiques pour battre son unique concurrent, le prince jordanien Ali bin Al Hussein, qui l'a pourtant mis en ballottage.

Joseph Blatter après sa réélection à la présidence de la Fifa, le 29 mai 2015 à Zurich (Suisse).

À l'issue du premier tour, Blatter a raté de peu la majorité qualifiée des deux tiers, avec 133 voix, contre 73 au Jordanien et trois bulletins nuls, sur les 209 fédérations membres de la FIFA. Le Prince Ali (39 ans) est alors monté à la tribune pour annoncer son retrait. "Je suis de bonne humeur, c'est normal, j'étais un peu nerveux avant ce congrès", a commenté Blatter.
Celui qui est entré à la FIFA en 1975 comme directeur des programmes de développement et la dirige depuis 1998 en a pourtant traversé, des crises. Mais jamais d'une telle ampleur, avec notamment l'opposition frontale de l'UEFA et de son président Michel Platini, qui lui a personnellement demandé jeudi 28 mai de démissionner.
Mercredi 27 mai au petit matin, les justices suisse et américaine déclenchaient un double séisme en lançant deux procédures distinctes pour des faits de corruption présumée à grande échelle, avec à la clef l'arrestation dans leur luxueux hôtel zurichois de sept élus de la FIFA, d'autres inculpations et des perquisitions de son siège.
La justice suisse enquête sur les conditions d'attribution des Coupes du monde 2018 (Russie) et 2022 (Qatar), nouveau rebond d'un feuilleton récurrent qui sent le soufre, et pour lequel l'enquêteur Michael Garcia a rendu son tablier après le refus de la FIFA de publier intégralement son rapport.
Mais c'est l'offensive américaine qui a le plus ravagé l'image déjà écornée de la FIFA : Loretta Lynch, la ministre de la Justice des États-Unis, est elle-même montée au créneau pour dénoncer un vaste système de corruption depuis les années 1990 portant, entre autres, sur l'attribution de plusieurs Coupes du monde, dont celle de 2010 en Afrique du Sud.

AFP/VNA/CVN

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