"Il reste encore douze courses et il est bien trop tôt pour faire des pronostics quant aux chances de Marc Marquez de conserver sa couronne", a déclaré le vainqueur du jour, Lorenzo, après les déconvenues du champion du monde.
"Cinquième du championnat après six courses, quelle surprise!", a renchéri Rossi, confirmant que le prodige espagnol de l'écurie Honda est dans tous les esprits, qu'il gagne ou qu'il perde.
L'Espagnol Jorge Lorenzo (centre), vainqueur du GP d'Italie moto, le 31 mai au Mugello. |
"Lorsqu'on m'a +panneauté+ que Marc s'était placé en deuxième position derrière moi, je me suis dit, il va gagner la course", a révélé Lorenzo, se déclarant "soulagé" d'avoir pu rapidement creuser un petit écart.
La tornade Marquez qui avait raté ses essais comme jamais depuis son arrivée tonitruante en MotoGP en 2013, a réussi le prodige d'occuper la 3e place à l'entrée du deuxième tour, alors qu'il était parti de la 5e ligne. Un tour plus tard, il reprenait la 2e place à Andrea Ianonne (Ducati), avant de chuter au 17e tour.
"Cette remontée de folie a probablement détérioré son pneu dur à l'avant (qu'il était le seul à avoir chaussé ce qu'il l'a obligé à rendre un peu la main lorsqu'il s'est retrouvé derrière Jorge", a estimé Wilco Zeelenberg, le team manager de Lorenzo chez Yamaha.
Lorenzo ou la pureté du style
De fait, le pilote Yamaha qui adore faire la course en tête afin de soigner la pureté de ses trajectoires, s'est rapidement détaché. De moins d'une seconde à l'issue du troisième tour, son avance sur un groupe formé dans un premier temps de Marquez et des deux pilotes Ducati, Dovizioso et Iannone, a atteint trois secondes au 8e tour, pour passer à huit secondes à l'issue du 16e tour.
Une boucle plus tard, Marquez perdait tout le bénéfice de ses efforts en chutant alors qu'il venait de reprendre la deuxième position à un Iannone tout en verve.
"Je ne souffrais pas à proprement parlé de mon épaule gauche (partiellement cassée lors d'une récente chute) mais d'un manque d'énergie", a expliqué Iannone, auteur de la première pole position à domicile d'un Italien sur une moto italienne depuis Giacomo Agostini et sa MV Agusta en ...1972.
Connu pour être assez fantasque, "Maniac Joe", surnom dont il s'est affublé, est devenu très mature et a reçu une ovation de la part du public pour sa deuxième place qui prive pourtant le héros local, Valentino Rossi de précieux points au Championnat.
Rossi, "pas assez rapide aux essais" selon lui, a su comme à l'accoutumée s'accommoder de son 13e temps et d'un départ de la troisième ligne. De cette lointaine position sur la grille, il avait remporté ses trois dernières victoires.