Washington pourrait manquer le boom des technologies vertes, selon Berlin

L'Europe doit saisir les "énormes opportunités économiques" offertes par l'essor des technologies vertes, a déclaré mercredi 26 mars le chancelier allemand Olaf Scholz, ajoutant qu'il revenait aux États-Unis de décider s'ils voulaient en profiter ou non.

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Photo de famille des participants au dialogue de Pertersberg sur le climat à Berlin le 26 mars, parmi lesquels figurent au premier plan la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock (centre), et le chancelier Olaf Scholz (2e à gauche). 
Photo : AFP/VNA/CVN

"Le marché mondial des technologies clés respectueuses du climat continue de croître rapidement", a estimé M. Scholz lors du Dialogue de Petersberg sur le climat, qui réunit des ministres de quelque 40 États à Berlin.

Le dirigeant, désormais en charge des affaires courantes jusqu'à la nomination de son successeur conservateur Friedrich Merz attendue fin avril, a ajouté regretter "profondément" que Donald Trump ait de nouveau quitté l'accord de Paris, par lequel les États signataires s'engagent à limiter le réchauffement climatique et a souligné les "énormes" opportunités économiques que manquent ainsi les États-Unis.

"Contester et ignorer les faits ne fera pas disparaître les conséquences du changement climatique, ni la responsabilité des États-Unis en tant que plus grand émetteur historique de gaz à effet de serre", a critiqué le responsable allemand.

Selon la cheffe de la diplomatie Annalena Baerbock, les données économiques contredisent le "vieux préjugé" selon lequel investir dans la protection du climat est "inabordable".

L'Europe souhaite particulièrement travailler avec "les entreprises et les pays d'Amérique latine, d'Afrique et d'autres régions du monde", a déclaré la ministre écologiste lors de cette réunion qui prépare le terrain au sommet COP30 de novembre au Brésil.

"Si d'autres, comme les États-Unis, décident de rester en dehors, c'est leur décision", a-t-elle insisté.

Dans un discours par vidéo conférence, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appuyé leurs propos. "Les énergies renouvelables renouvellent les économies, a-t-il dit. Elles alimentent la croissance, créent des emplois, réduisent les factures d'énergie et purifient notre air. Et chaque jour, elles deviennent un investissement encore plus judicieux".

À cet égard, les conservateurs, vainqueurs des législatives du 23 février, et les sociaux-démocrates qui négocient une coalition gouvernementale ont convenu, sous la pression des Verts, de réserver 100 milliards d'euros pour des investissements protégeant le climat, sur un paquet de 500 milliards sur douze ans prévus pour moderniser l'économie.

Les bouleversements géopolitiques mondiaux font craindre la relégation de la lutte contre le réchauffement climatique derrière les question sécuritaires et économiques, a souligné le commissaire européen au Climat, Wopke Hoekstra.

"Mais il n'y a pas d'alternative, a-t-il averti, L'humanité n'a pas d'alternative et ne peut pas attendre".

AFP/VNA/CVN

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