>>Washington et Pékin écartent pour l'heure une guerre commerciale
>>Les États-Unis et la Chine travaillent ensemble pour que ZTE reprenne ses activités, selon Trump
Graphique sur le commerce de marchandises entre les États-Unis et la Chine entre 2007 et 2017. |
Dans un autre geste d'apparente conciliation, Pékin a de son côté mis sur la table la possibilité d'acheter 70 milliards de marchandises américaines supplémentaires pour réduire le déficit de Washington, une exigence du président américain Donald Trump. "À environ 06h00 du matin (10h00 GMT, NDLR), nous avons conclu un accord définitif avec ZTE", a annoncé le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross dans un entretien à la chaîne d'informations financières CNBC.
Ce groupe de télécommunications, sous le coup de sanctions américaines depuis mi-avril pour avoir violé les embargos sur l'Iran et la Corée du Nord, "doit s'acquitter d'une amende d'un milliard de dollars", a détaillé le département du Commerce dans un communiqué. En outre, 400 millions de dollars devront être placés sous séquestre et seront immédiatement utilisables en cas de violation du nouvel accord. Ces pénalités s'ajoutent aux 892 millions déjà payés par ZTE en vertu du premier accord signé en mars 2017, rappelle également le département au Commerce.
Le dossier ZTE empoisonne depuis des semaines les relations entre la Chine et les États-Unis, qui ont interdit mi-avril l'exportation de composants électroniques américains comme les microprocesseurs indispensables à la fabrication des smartphones au groupe chinois en rétorsion aux violations. Cette interdiction a conduit le groupe chinois à la cessation de l'essentiel de ses activités, ce qui pénalise par ricochet des entreprises américaines. Outre l'amende, ZTE a accepté de remanier son conseil d'administration et son équipe dirigeante dans les 30 prochains jours.
Et pour répondre aux critiques de nombreux parlementaires qui estiment que le groupe chinois représente un danger pour la sécurité nationale, Wilbur Ross a annoncé la mise en place, au sein même de ZTE, d'une cellule de surveillance. "Nous allons étroitement surveiller les agissements de ZTE. S'ils venaient à commettre de nouvelles violations, nous pourrions leur refuser l'accès aux technologies américaines et collecter les 400 millions placés sous séquestre", a-t-il mis en garde.