France
Les robots-taxi de Navya prêts à faire leurs premières courses à Lyon

Le premier robot-taxi au monde, l"'Autonom Cab", est attendu dans les rues de Lyon en fin d'année: une première due à la start-up locale Navya, ambitieux nouvel entrant sur le marché prometteur des véhicules électriques autonomes.

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Le premier robot-taxi au monde, l"'Autonom Cab", attendu dans les rues de Lyon en fin d'année, photographié le 23 avril dans l'usine de son fabricant Navya, près de Lyon.

"Une première expérimentation devrait avoir lieu entre septembre et décembre prochains dans le quartier de la Confluence. Les demandes d'autorisation sont en cours", indique Christophe Sapet, 59 ans, PDG de l'entreprise créée il y a quatre ans à Villeurbanne (Rhône). Cinq exemplaires du "Cab" doivent sillonner le nouvel écoquartier lyonnais, situé au sud de la ville, entre Rhône et Saône, où Navya teste déjà sa navette autonome "Shuttle" depuis septembre 2016. L'expérience doit être lancée parallèlement à Perth en Australie et dans une ville américaine qui reste à définir.

Comme sa grande sœur, la navette "Shuttle", dont le 100e exemplaire vient d'être produit, ce taxi "sans chauffeur sans volant, ni pédale" devrait desservir plusieurs stations dans le quartier, visant à répondre "à la demande du premier et dernier kilomètres". "En 2050, les villes concentreront 70% de la population mondiale", a relevé Christophe Sapet, selon qui la "multimodalité" va permettre de "désengorger" les centre-villes.

Présenté à Paris en novembre puis au salon de l'électronique CES de Las Vegas en janvier, l"Autonom Cab" est un van futuriste qui peut transporter jusqu'à six personnes. Long de près de 4,60 mètres, il a une vitesse opérationnelle de 50 kilomètres/heures et peut atteindre jusquà 90 km/h. Il est équipé de 6 caméras, de 10 capteurs lidars (permettant de détecter des obstacles), 4 radars, 2 antennes de positionnement par satellite et une centrale inertielle. Vendu 350.000 euros pièce, il sera construit comme le "Shuttle", à Vénissieux, dans la banlieue lyonnaise. Navya dispose également d'un autre site de production à Saline près de la capitale américaine de l'automobile Detroit.

Une position de leader

Son exploitation future s'inscrit dans la droite lignée de la politique du gouvernement, qui va autoriser dès 2019 les expérimentations de véhicules autonomes sans conducteur sur l'ensemble du territoire. "Nous restons les premiers à livrer des véhicules, qu'ils soient navettes ou robots-taxis. Nous avons clairement une position de leader" sur le marché, a souligné Christophe Sapet, revendiquant 67 navettes vendues dans 16 pays à la fin du premier trimestre 2018.

La startup, qui compte près de 220 collaborateurs en France et aux États-Unis, a annoncé mercredi 6 juin avoir démarré un processus d'introduction en Bourse pour financer sa recherche & développement, étoffer ses équipes de vente et de marketing et renforcer ses capacités de production. Après avoir atteint 10 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2017, Navya vise 30 millions d'euros en 2018 et... 480 millions en 2021, soit un objectif de 40% de part de marché des navettes autonomes.

La société compte parmi ses actionnaires l'équipementier Valeo, spécialiste des technologies pour les véhicules autonomes, et Keolis, filiale de transports urbains de la SNCF. Navya vient d’ailleurs d’être retenue par le Consortium européen AVENUE dans le cadre du projet Horizon 2020, pour accélérer le développement des véhicules autonomes dans les villes européennes.

AFP/VNA/CVN

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