Washington et Pékin lancent leur dialogue stratégique et économique

Les États-Unis et la Chine ont appelé le 6 juin à coopérer comme "des partenaires" et non "des rivaux", lors de leur face-à-face annuel stratégique et économique, sous forte tension cette année en raison des conflits territoriaux en Mer Orientale.

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Dialogue stratégique et économique États-Unis-Chine, le 6 juin à Pékin.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les deux premières puissances mondiales sont réunies les 6 et 7 juin dans la capitale chinoise pour leur "8e Dialogue stratégique et économique", en pleine mutation de la région Asie-Pacifique. L'administration du président Barack Obama a fait de cette zone la priorité de sa politique étrangère, suivant le fameux "pivot" ou "rééquilibrage" de l'Amérique vers l'Asie, où la Chine est de plus en plus influente.

Le président chinois Xi Jinping a d'entrée donné le ton en jugeant que "la vaste (région) du Pacifique devait être une scène de coopération et non pas une zone de compétition". Il a réclamé que "les États-Unis et la Chine renforcent leur confiance réciproque" ainsi que "leur coopération en Asie-Pacifique".

Le secrétaire d'État américain John Kerry, accompagné du secrétaire au Trésor Jacob Lew, lui a répondu : "C'est à nous, l'Amérique et la Chine, à faire en sorte que nous soyons plus des partenaires que des rivaux".

Crise en Mer Orientale

Mais les deux mastodontes, concurrents manifestes en Asie-Pacifique, avaient eu dimanche 5 juin une brusque poussée de fièvre à propos des contentieux territoriaux maritimes qui opposent la Chine à ses voisins d'Asie du Sud-Est et qui empoisonnent toute la région.

M. Kerry a exhorté toutes les nations à trouver une solution diplomatique à la crise en Mer Orientale, le 6 juin à Pékin.

L'ambiance était plus détendue à l'ouverture du dialogue lundi 6 juin. Les États-Unis se sont gardés de montrer du doigt nommément leur hôte chinois. M. Kerry s'est contenté d'"exhorter toutes les nations à trouver une solution diplomatique" à la crise en Mer Orientale.

La montée des tensions sur le sujet s'explique par l'imminence d'une décision juridique très attendue de la Cour permanente d'arbitrage de la Haye saisie par les Philippines face à la Chine.

Pékin revendique la quasi-totalité de la Mer Orientale, où ses travaux d'infrastructures et de remblaiements sur des îlots contestés provoquent la colère des États riverains, le Vietnam, les Philippines, Brunei et la Malaisie.

À Oulan-Bator dimanche 5 juin, John Kerry avait tonné contre la "militarisation" de cette zone maritime riche en ressources et cruciale pour le commerce mondial. Pékin lui avait rétorqué que "les pays extérieurs devraient jouer un rôle constructif à ce sujet, pas l'inverse".

Le menu de cette année est tout aussi chargé.

Mer Orientale, RPD de Corée, Taïwan (Chine), changement climatique, cyber-sécurité, terrorisme, niveau du yuan, échanges commerciaux et coopération économique.

La liste des sujets -de points d'accords ou de différends- est loin d'être exhaustive entre, côté américain, MM. Kerry et Lew et, côté chinois, le vice-Premier ministre Wang Yang et le conseiller d'État, Yang Jiechi, qui a la main sur la politique étrangère.

Ce dernier a assuré que la Chine et les pays d'Asie du Sud-Est avaient fait "des progrès importants" en vue de "la signature d'un code de conduite en Mer Orientale", une Arlésienne dans cette crise depuis plus d'une décennie.

M. Yang a aussi promis une "communication renforcée avec les États-Unis à propos du nucléaire nord-coréen, iranien ou de la Syrie".


AFP/VNA/CVN

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