>>Vietnam et Italie renforcent leur coopération parlementaire
e Premier ministre italien Matteo Renzi (d) et le candidat du Parti démocrate à la mairie de Rome Roberto Giachetti, le 1er juin à Rome. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Les bureaux de vote de 1.342 communes ouvriront à 05h00 GMT et fermeront à 21h00 GMT, pour laisser aux 13,3 millions d'électeurs concernés le temps de déposer leur bulletin, après une journée à la plage ou en famille.
Comme lors du précédent "test" électoral pour le gouvernement Renzi - un référendum sur les plateformes off-shore en avril qui n'avait vu que 32% des électeurs se rendre aux urnes - la participation sera une nouvelle fois la clé de ce premier tour.
Comme il l'avait déjà fait en avril, le bouillant chef du gouvernement italien, 41 ans, s'est évertué à recadrer les débats en répétant ces jours-ci que dimanche, il ne s'agit pas de voter "sur le gouvernement mais, ce qui est beaucoup plus important, pour choisir le futur de sa propre cité".
Pour Matteo Renzi, ces élections locales sont surtout symboliques - lui qui a été nommé à la tête du pays en février 2014 avec pour seul bagage politique son expérience de maire de Florence - et c'est le référendum constitutionnel de cet automne qui fera office de vote couperet.
En octobre, les Italiens seront appelés à approuver par référendum une importante réforme approuvée en avril par le parlement qui limite les pouvoirs du Sénat et est censée donner une stabilité gouvernementale au pays.
Or, Matteo Renzi l'a dit et répété: si la réforme est rejetée, il quittera son poste de président du conseil.
Autant dire que les élections municipales partielles de dimanche, pour lesquelles un deuxième tour est prévu le 19 juin, ne sont pas sa priorité.
Il a néanmoins "mouillé" son éternelle chemise blanche en s'affichant aux côtés des principaux candidats de son mouvement, le Parti démocrate (PD, centre gauche), dont celui de Rome, Roberto Giachetti, en difficultés dans la capitale face à la représentante du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), la très photogénique Virginia Raggi.
La brune avocate de 37 ans tient la corde, avec environ 30% des intentions de vote selon les derniers sondages, contre environ 24% pour "Bobo" Giachetti.
Un duel de femmes à Rome?
La représentante du Mouvement Cinq Etoiles (M5S), Virginia Raggi pour la mairie de Rome. |
Derrière ce duo, Giorgia Meloni, la candidate de la droite, soutenue notamment par le parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, pourrait créer la surprise en accédant au second tour face à Virginia Raggi, pour un duel féminin inédit.
Quant au candidat de la droite "traditionnelle", Alfio Marchini, il a été soutenu vendredi soir, lors de son dernier meeting de campagne à Ostie, près de Rome, par l'ancien Premier ministre Silvio Berlusconi (Forza Italia, FI), 79 ans, toujours présent dans la vie politique italienne malgré ses multiples ennuis judiciaires.
Des résultats de ces deux candidats pourrait dépendre une recomposition de la droite italienne, très désunie entre centre-droit traditionnel et droite populiste, emmenée par la Ligue du Nord de Matteo Salvini.
La capitale sera en tous les cas scrutée par tous, même au-delà des frontières de la péninsule, car son cas est particulièrement emblématique d'une certaine Italie empêtrée dans les "affaires".
La capitale italienne est en effet administrée depuis octobre dernier par un commissaire extraordinaire, nommé par le gouvernement, depuis la démission d'Ignazio Marino (PD), tombé pour une affaire de fausses notes de frais.
À Milan, la capitale économique du pays, les candidats de gauche et de droite sont en revanche au coude à coude, l'ancien "patron" de l'Exposition universelle en 2015, Giuseppe Sala (PD), étant cependant donné comme favori.
À Turin et à Bologne, les candidats du PD caracolent en tête tandis qu'à Naples, le maire sortant Luigi di Magistris, indépendant et fortement critique envers le gouvernement, devrait être reconfirmé.