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Les présidents américain Donald Trump (droite) et turc Recep Tayyip Erdogan, le 21 septembre 2017 à New York. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
"Le F-35 ne peut pas coexister avec une plateforme de collecte de renseignements russe qui va être utilisée pour percer ses capacités de pointe", a justifié la Maison Blanche dans un communiqué.
Les États-Unis ont fait de "nombreuses" propositions pour vendre leur propre système de missiles Patriot à la Turquie, a assuré la porte-parole de la présidence, Stephanie Grisham. Mais Ankara a préféré l'offre russe et, malgré la menace de sanctions américaines, la livraison des premières pièces des missiles S-400 a commencé vendredi 12 juillet.
Cela aura "un impact négatif sur l'interopérabilité de la Turquie" avec les autres membres de l'OTAN, a estimé Mme Grisham.
Un haut responsable de l'organisation a, sous couvert d'anonymat, confié récemment son "inquiétude" à ce sujet. Malgré tout, Washington "continuera à coopérer" avec Ankara, a ajouté la porte-parole. "Les États-Unis accordent toujours une grande valeur à la relation stratégique avec la Turquie" qui "ne se limite pas au F-35".
Selon un haut responsable du ministère de la Défense, David Trachtenberg, les États-Unis "continueront à participer à des exercices" militaires avec la Turquie, notamment ceux prévus prochainement en Géorgie, en Allemagne et en Ukraine.
La veille, le président Donald Trump avait lui-même insisté sur ses "bonnes relations" avec son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, se gardant bien de critiquer l'achat des missiles russes. "Ils sont dans une situation très compliquée", avait-il déclaré.
Le Congrès américain a pourtant pressé à plusieurs reprises l'exécutif d'imposer des sanctions contre les responsables turcs impliqués dans l'accord avec Moscou.
AFP/VNA/CVN