Wall Street termine en ordre dispersé, l'élan n'aura pas duré

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi 9 janvier, incapable de confirmer le rebond de vendredi 6 janvier, sur un marché qui attend d'en savoir plus sur la trajectoire de l'inflation et les résultats des entreprises.

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Un opérateur du New York Stock Exchange.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le Dow Jones a perdu 0,34%, l'indice Nasdaq s'est apprécié de 0,63% et l'indice élargi S&P 500 a fini proche de l'équilibre (-0,08%). La place new-yorkaise avait démarré tambour battant, sur la lancée de vendredi 6 janvier. Un nombre croissant d'opérateurs n'écarte plus l'idée d'un atterrissage en douceur de l'économie américaine, qui aurait digéré, bon an, mal an, le resserrement monétaire brutal de la Banque centrale américaine (Fed). Mais l'atmosphère s'est assombrie au fil de la séance, privée d'indicateur majeur.

"Il ne faut pas voir dans la clôture du S&P 500 aujourd'hui le signe que les choses se détériorent", a commenté Andy Kapyrin, de Regent Atlantic. "Le marché et l'économie sont compliqués" à déchiffrer en ce moment, a-t-il ajouté. Nous ne savons pas comment les choses vont évoluer dans les prochains mois".

La perspective d'une Fed à la main moins lourde en 2023 a continué de peser sur les taux obligataires, lundi 9 janvier. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans s'est détendu à 3,52%, contre 3,55% vendredi, au plus bas depuis trois semaines.

Ce contexte a profité aux entreprises technologiques, qui sont sensibles aux conditions de crédit pour financer leur croissance. Certains fabricants de semi-conducteurs ont été particulièrement à la fête, que ce soit AMD (+5,13%), Intel (+2,02%) ou Texas Instruments (+0,87%).

À l'inverse, les valeurs dites défensives, c'est-à-dire théoriquement moins sensibles à la conjoncture, ont marqué le pas, à l'image du laboratoire Merck (-3,88%), de Coca-Cola (-1,25%) ou du Groupe de produits d'hygiène et de nettoyage Procter & Gamble (-1,22%).

Avec l'incertitude ambiante, "la vision des opérateurs change en permanence et vous allez avoir différents segments du marché qui vont prendre la tête d'un jour à l'autre", prévient Andy Kapyrin. Pour Peter Cardillo, de Spartan Capital, Wall Street est repassé en position attentiste, avant la publication de l'indice de prix CPI, jeudi 5 janvier, et le début de la saison des résultats, vendredi 6 janvier.

"Si ces chiffres sont satisfaisants" pour les investisseurs, "un +effet janvier+ est probable", selon l'analyste. Traditionnellement, le marché tend à progresser en janvier lorsqu'il suit une année de baisse. La séance a aussi été l'occasion pour les opérateurs de digérer des données contrastées sur le commerce de détail.

D'un côté, l'enseigne de prêt-à-porter Abercrombie & Fitch (+8,73% à 27,40 USD), a bondi après avoir annoncé, lundi 9 janvier, la révision à la hausse de ses prévisions. La chaîne table désormais sur un chiffre d'affaires en croissance au dernier trimestre 2022, contre une contraction précédemment, et s'attend à des marges plus conséquentes que prévu.

À l'inverse, d'autres noms du commerce de détail pâtissaient du ralentissement de l'économie américaine, à l'image de l'équipementier sportif lululemon athletica (-9,29% à 298,66 dollars), qui a révisé à la baisse, lundi 9 janvier, ses prévisions de chiffre d'affaires et de bénéfice pour le quatrième trimestre 2022. La chaîne de grands magasins Macy's (-7,68% à 20,43 USD) a, elle, resserré vers le bas la fourchette de ses prévisions de chiffre d'affaires pour le dernier trimestre de l'an dernier.

L'autre secteur très animé lundi 9 janvier a été la pharmacie avec, en tête de liste, la biotech américaine CinCor Pharma qui s'envolait (+143,97% à 28,74 USD) après l'annonce de son rachat par le Britannique AstraZeneca, valorisant le groupe 1,8 milliard d’USD.

Les investisseurs ont bien accueilli le départ, prévu fin janvier, du PDG de Novavax (+11,25% à 12,26 USD) Stanley Erck, qui sera remplacé par John Jacobs, arrivé de la biotech Harmony Biosciences.

Quant à Pfizer, il a reculé (-4,97% à 48,39 USD) après le rejet par la Cour suprême d'un recours de la société pharmaceutique, qui proposait de prendre en charge une partie du reste à payer des bénéficiaires de son traitement très onéreux contre la cardiomyopathie (affaiblissement du muscle cardiaque). Plusieurs acteurs côtés des cryptomonnaies ont profité de l'accalmie du bitcoin pour se signaler, à l'instar de Riot Platforms (+14,25%) ou Coinbase (+15,06%).

AFP/VNA/CVN


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