>> Nouveau repli à Wall Street, qui révise ses espoirs de rapides baisses de taux
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>> Wall Street poursuit sur sa lancée positive pour débuter la semaine
Le parquet du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones s'est apprécié de 0,64%, le Nasdaq est monté de 0,18% et l'indice élargi S&P 500 a engrangé 0,53%. Ce dernier a signé jeudi 25 janvier son cinquième record d'affilée en clôture.
Même le Nasdaq est parvenu à finir dans le vert, malgré le plongeon de Tesla (-12,13%), qui a perdu quelque 80 milliards d'USD de valorisation sur la séance.
Le constructeur automobile a publié des résultats en deçà des attentes, pénalisés par des baisses de prix à répétition, et averti que sa croissance, cette année, serait "nettement inférieure" à celle de 2023.
L'absence de prévisions chiffrées et le manque de "confiance" affiché par les dirigeants lors de la conférence téléphonique de présentation des résultats ont particulièrement inquiété, selon Steve Sosnick, d'Interactive Brokers.
Mais les opérateurs ont bien accueilli le chiffre de la croissance américaine, qui a atteint 3,3% au quatrième trimestre, en rythme annuel, bien plus que les 2% anticipés par les économistes.
En d'autres temps, Wall Street aurait pu se crisper à l'idée d'une croissance beaucoup plus dynamique que prévue, susceptible d'inciter la Banque centrale américaine (Fed) à rester ferme plus longtemps sur le plan monétaire.
Mais "à l'intérieur du rapport, on a vu que l'inflation ressortait à 1,5% en rythme annualisé, ce qui est très bon", a estimé Tom Cahill, de Ventura Wealth Management. "Il y a de quoi rendre la Fed heureuse."
"Le fait que l'économie (américaine) puisse rester à ce point résiliente malgré des taux d'intérêt aussi élevés, avec un chômage qui demeure faible et une inflation qui s'affaisse, est incroyable", a commenté Craig Erlam, d'Oanda.
"Le scénario d'un atterrissage en douceur devient de plus en plus probable", a martelé Tom Cahill.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à deux ans, qui reflète le mieux les anticipations du marché quant à la trajectoire de la politique monétaire, ressortait à 4,31%, contre 4,38% la veille en clôture.
À la cote, le Nasdaq a pu compter sur Alphabet (+2,19%), Netflix (+3,14%), toujours porté par ses bons résultats publiés mardi 23 janvier, ainsi que Comcast (+3,36%). Le câblo-opérateur a lui aussi surpris favorablement la place new-yorkaise, tiré notamment par le studio de cinéma Universal, qui a bénéficié de plusieurs succès au box-office.
"Jusqu'ici, les résultats de sociétés sont globalement bons", a observé Tom Cahill. Il a néanmoins souligné que seul un cinquième environ des membres du S&P 500 avaient dévoilé leurs chiffres à ce stade.
Les investisseurs ont salué les résultats d'American Airlines (+10,27%), dont le bénéfice, modeste (19 millions d'USD), a été amputé par des éléments exceptionnels et ressort néanmoins au-dessus des attentes.
Les compagnies Alaska Airlines (+4,47%) et United Airlines (+5,19%), qui possèdent les plus importantes flottes de 737 MAX 9, ont avancé après que le régulateur américain de l'aviation civile, la FAA, les a autorisés à reprendre les vols de ces appareils.
Boeing, en revanche, a été chahuté (-5,72%), après que la FAA, dans la même communication, a indiqué qu'elle n'autoriserait pas d'augmentation du rythme de production du 737 MAX jusqu'à nouvel ordre.
IBM s'est envolé (+9,49%) après avoir publié des résultats qui ont surpassé les projections des analystes. Le groupe a fait état d'une forte demande pour sa plateforme d'intelligence artificielle (IA) générative Watsonx.
Le groupe d'aéronautique et de défense Northrop Grumman a trébuché (-6,33%) après avoir rapporté qu'il passerait une charge exceptionnelle de 1,2 milliard d'USD liée à l'augmentation des coûts de construction du nouveau bombardier furtif B-21.
AFP/VNA/CVN