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Une usine en Nouvelle-Calédonie qui produit le nickel des batteries électriques. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
En Nouvelle-Calédonie, la combinaison de mauvais rendements, d'une énergie coûteuse et d'une forte concurrence étrangère ont fait plonger dans le rouge les trois usines métallurgiques traitant le nickel extrait sur l'archipel, poussant le gouvernement à se pencher sur leur sort.
Le mouvement a été lancé par le Syndicat général des travailleurs de l'industrie (SGTI-NC) et rejoint par une organisation patronale de sous-traitants et des groupements d'intérêts économiques.
Ce mouvement n'a pas entraîné de perturbation de la production ou de blocage d'axe.
À Nouméa, le chef-lieu, une centaine de personnes s'est rassemblée devant le siège de Prony Resources, tandis que devant l'usine, située dans le Sud du territoire, une trentaine de salariés et sous-traitants avaient déployé banderoles et engins miniers devant l'entrée du site, sans entraver la circulation, a constaté l'AFP.
"On a voulu alerter, mais sans pénaliser la production", explique Glen Delathière, délégué syndical SGTI-NC à la Société Le Nickel (SLN), les trois usines métallurgiques se trouvant "dans une urgence absolue".
Un "pacte nickel", censé relancer ce secteur en grande difficulté, est actuellement en négociation, à l'initiative du ministre de l'Économie Bruno Le Maire qui avait dit souhaiter lors de sa visite sur le Caillou en novembre que les négociations aboutissent d'ici à fin janvier.
Le pacte prévoit notamment une subvention de l'État et des collectivités pour baisser le prix de l'électricité, un des principaux facteurs de surcoût du nickel calédonien, une aide à la transition énergétique, et, les industriels l'espèrent, un financement direct, sans lequel ils estiment que la survie immédiate n'est pas possible.
En Nouvelle-Calédonie, près de 25% des emplois dépendent de la mine et de la métallurgie, selon un rapport de l'Inspection des finances.
AFP/VNA/CVN