>> Wall Street termine en hausse, la fermeté de la Fed enfin digérée
>> Wall Street termine en hausse, l'enthousiasme ne se dément pas
Un opérateur du New York Stock Exchange. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones a gagné 0,10%, l'indice Nasdaq a pris 0,74% et l'indice élargi S&P 500 a grappillé 0,34%.
Wall Street a mis quasiment toute la séance à se décider et évoluait encore en ordre dispersé à quelques minutes de la clôture, avant de partir franchement dans le vert.
"On a évolué dans des marges resserrées, autour de l'équilibre, car nous étions en phase de digestion", a résumé Jay Hatfield, gérant du fonds ICAP ETF. "C'est une journée classique après un gros dérapage."
La place new-yorkaise a vécu mardi 13 septembre l'une de ses pires journées de l'année, le Nasdaq perdant le quatrième plus important total de points de son histoire, après la publication de l'indice des prix CPI, plus élevé que prévu.
"L'histoire nous dit que de tels décrochages sur une journée se révèlent être des opportunités d'achats" a souligné George Smith, de LPL Financial.
De fait, les investisseurs ont racheté quelques-unes des valeurs les plus malmenées mardi 13 septembre, notamment Tesla (+3,59%), Amazon (+1,36%), Netflix (+2,75%) et Apple (+0,96%).
Intenables mardi 13 septembre, les taux obligataires se sont stabilisés. Le rendement des emprunts d'État américains à dix ans était inchangé, à 3,40%.
L'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, s'est légèrement replié, autre signe d'accalmie.
Pour autant, l'appétit pour le risque, qui avait soufflé sur Wall Street avant le coup d'arrêt de mardi 13 septembre, n'est pas complètement revenu et certains des blessés de la veille ont encore été attaqués, en premier lieu Meta (-1,08% à 151,47 USD), tombé à un nouveau plus bas depuis le début de la pandémie de coronavirus, en mars 2020.
Le secteur des cryptomonnaies restaient lui aussi en berne, au diapason du bitcoin, qui a perdu plus de 10% depuis lundi 12 septembre.
Le spécialiste des paiements Block, très investi dans la chaîne de blocs ("blockchain"), technologie sur laquelle sont bâties les cryptomonnaies, a été boudé (-1,47%), tout comme Riot Blockchain (-0,92%).
Les investisseurs ont bien accueilli la publication de l'indice PPI des prix à la production, ou prix de gros, qui ont diminué de 0,1% sur un mois en août, comme attendu, même si l'indice hors alimentation et énergie a lui progressé de 0,4%, plus que prévu (0,3%).
"Ces données ne changeront rien à la décision de la Fed (banque centrale américaine) la semaine prochaine", a commenté Ian Shepherdson, de Pantheon Macroeconomics, dans une note.
Les opérateurs voient toujours une hausse de 0,75 point de pourcentage du taux directeur de la Fed lors de cette réunion, mais accorde de plus en plus de crédit au scénario d'un relèvement de 1,75 point, voire même 2 points de pourcentage, d'ici la fin de l'année, contre 1,50 point jusqu'ici.
Un vent mauvais a commencé à se lever sur les compagnies ferroviaires à deux jours d'une échéance cruciale, qui pourrait déboucher sur une grève massive d'une partie du personnel roulant. CSX (-1,05%), Canadian National (-0,50%) et Union Pacific (-3,69%) faisaient ainsi marche arrière.
Le blocage du fret aux États-Unis pourrait lourdement handicaper les activités de très nombreux secteurs, notamment celles des minières comme Freeport-McMoRan (-3,29%) ou de l'aciériste US Steel (-8,63%).
De son côté, Starbucks a été recherché (+5,53% à 92,70 USD) après le relèvement, mardi 13 septembre, de ses prévisions de croissance sur la période 2023-2025. La chaîne de cafés table désormais sur une fourchette de 7 à 9% de hausse annuelle de son chiffre d'affaires à périmètre comparable, contre 4 à 5% jusqu'ici.
La décision du câblo-opérateur Comcast de doubler son enveloppe dédiée aux rachats d'actions, à 20 milliards d'USD, était saluée par la place new-yorkaise (+3,02% à 34,47 USD).
AFP/VNA/CVN