>> Wall Street clôture sans enthousiasme, la politique monétaire américaine en ligne de mire
>> Wall Street demeure prudente, subit des prises de bénéfices
>> Wall Street évolue en baisse, attend un signe de la Fed
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Des opérateurs à la Bourse de New York. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones et l'indice Nasdaq ont tous les deux perdu 0,34% tandis que l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,40%.
"Il n'y pas vraiment de conviction sur le marché aujourd'hui", résume auprès de l'AFP Patrick O'Hare, de Briefing.com. "Tout le monde est un peu sur le qui-vive, attendant de voir ce que M. Powell va dire demain", ajoute l'analyste.
Le président de la Fed doit prendre la parole le 22 août à 14h00 GMT à l'occasion du colloque de Jackson Hole (Wyoming), qui réunit de nombreux banquiers centraux.
Les investisseurs seront à l'affût d'indices pouvant les renseigner sur la trajectoire monétaire privilégiée par l'institution américaine.
La part d'opérateurs privilégiant une baisse de taux à l'issue de la prochaine réunion de la Fed en septembre a quelque peu baissé depuis le 20 août, d'après l'outil de veille de CME, FedWatch, mais reste majoritaire.
"Il y a peut-être eu une légère remise en question quant à la certitude d'une baisse des taux", en particulier après "certaines déclarations de responsables de la Fed", juge Patrick O'Hare.
Le 21 août, la présidente de la Fed de Cleveland, Beth Hammack, a souligné auprès de Yahoo Finance la persistance de l'inflation aux États-Unis, assurant que si la réunion de politique monétaire de la banque centrale américaine "avait lieu demain, (elle) ne verrai(t) pas de raison de réduire les taux d'intérêt".
Côté indicateurs, l'activité du secteur privé a progressé en août aux États-Unis à son rythme le plus élevé depuis décembre et les ventes de logements anciens aux États-Unis sont reparties à la hausse au mois de juillet.
En revanche, les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté à 235.000, là où les analystes tablaient sur une stabilisation à 225.000 demandes.
Ces chiffres "laissent entrevoir un nouvel affaiblissement du marché du travail", selon Nancy Vanden Houten, d'Oxford Economics, qui prévient toutefois que "des facteurs saisonniers ont pu influencer" cette hausse.
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'État américains à dix ans se tendait à 4,33% vers 20h10 GMT contre 4,30% à la clôture le 20 août.
Côté entreprises, les investisseurs observent toujours "une relative faiblesse des actions à très forte capitalisation", notamment dans le secteur technologique, selon M. O'Hare.
"Beaucoup d'entre elles ont connu des hausses spectaculaires et sont actuellement en recul, les investisseurs réalisant des prises de bénéfices", ajoute l'expert.
Apple a par exemple lâché 0,49% à 224,90 dollars, Nvidia a perdu 0,24% à 174,98 dollars et Meta (Facebook, Instagram) a reculé de 1,15% à 739,10 dollars.
La chaîne américaine d'hypermarchés Walmart a relevé une partie de ses prévisions pour son exercice fiscal décalé 2026 après une hausse de près de 5% de son chiffre d'affaires au deuxième trimestre. Mais l'enseigne a été boudée (-4,50% à 97,95 dollars) à cause de son bénéfice net par action à données comparables inférieur aux attentes, à 68 cents.
Le constructeur aéronautique américain Boeing a terminé dans le rouge (-0,51% à 224,46 dollars). Le titre avait progressé en début de séance après des informations de presse selon lesquelles le groupe était en discussions avec les autorités chinoises au sujet d'une commande pouvant atteindre jusqu'à 500 avions.
AFP/VNA/CVN