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Des courtiers du parquet de Wall Street, à New York, aux États-Unis. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Le Dow Jones s'est effrité de 0,10% et n'est pas parvenu à clôturer au-dessus du seuil symbolique de 40.000 points, qu'il avait franchi en début de séance pour la première fois de son histoire.
L'indice Nasdaq a cédé 0,26% et l'indice élargi S&P 500 a perdu 0,21%.
"On a eu droit à un gros mouvement hier après une série de données susceptibles d'être bien accueillies par la Fed (Banque centrale américaine)", à savoir un indice de prix CPI en décélération et des ventes de détail moins bonnes que prévu, a rappelé Angelo Kourkafas, d'Edward Jones.
"Aujourd'hui, il n'y a pas eu de catalyseur majeur et à ces niveaux historiques, il était sain pour les indices de faire une pause", a ajouté l'analyste.
Les indicateurs publiés jeudi 16 mai ont confirmé la thèse d'une économie américaine qui lève le pied.
La production industrielle est restée stable en avril sur un mois, alors que les économistes la voyaient progresser de 0,1%.
Quant à l'indice d'activité manufacturière de la région de Philadelphie, il a freiné à 4,5 points, contre 15,5 le mois précédent.
Par ailleurs, les permis de construire sont tombés, en avril, à leur plus bas niveau depuis décembre 2022.
Malgré les signaux de plus en plus clairs d'une dégradation de la conjoncture, "le marché continue de voir tout indicateur montrant un ralentissement comme quelque chose de positif", selon Angelo Kourkafas. "Parce qu'ils y trouvent davantage de raisons pour la Fed de baisser ses taux plus tard cette année."
À l'instar des actions, le marché obligataire a repris ses esprits jeudi 16 mai après son bond de la veille. Le rendement des emprunts d'État américains à 10 ans ressortait à 4,37%, contre 4,34% mercredi 15 mai en clôture.
Durant cette séance de consolidation, le Dow Jones a, une nouvelle fois, tiré son épingle du jeu.
Après avoir été à la traîne du Nasdaq l'an dernier, le vénérable indice s'est repris ces derniers mois, à la faveur d'une diversification des investisseurs.
Jeudi 16 mai, il aura eu pour locomotive Walmart, qui a pris 6,99%, pour s'établir à un nouveau sommet.
La chaîne de distribution a publié des résultats meilleurs qu'attendus, grâce à un sursaut du commerce en ligne et une forte croissance des ventes chez les clients à hauts revenus. Fort de ce début d'année en fanfare, le groupe de Bentonville (Arkansas) a relevé ses objectifs annuels.
L'essor de Walmart a profité aussi à ses concurrents Target (+1,99%) et Costco (+0,77%).
Autre titre en forme Boeing (+3,37%), qui organise son assemblée générale, vendredi, sur fond de déboires opérationnels et réglementaires.
À l'inverse, les superstars de la tech ont été délaissées, en particulier Meta (-1,73%) et Amazon (-1,27%).
Deere (-4,73%) a révisé, pour la seconde fois, à la baisse sa prévision de bénéfice annuel, plombé par le ralentissement des ventes de machines agricoles et tracteurs. Ce segment souffre de la déprime des cours des matières premières et d'un environnement de taux d'intérêt élevés.
Les actions des grands acteurs de l'industrie du cannabis ont eu le vent en poupe après le lancement par le gouvernement Biden d'une procédure pour reclassifier cette substance comme moins dangereuse.
Curaleaf a ainsi progressé de 1,07% et Verano Holdings de 0,69%.
L'assureur Chubb, dont le siège est à Zurich (Suisse) mais qui est coté à New York, a pris des couleurs (+4,71%) après que le conglomérat Berkshire Hathaway de Warren Buffett a révélé, mercredi 15 mai, avoir accumulé une participation d'environ 6% du capital.
Le spécialiste des équipements de communication en entreprise Cisco a reculé de 2,68% malgré des résultats qui ont favorablement surpris. L'entreprise de San Jose (Californie) a néanmoins dit prévoir une légère contraction de ses marges pour le trimestre en cours.
AFP/VNA/CVN