>>Wall Street part à la hausse, tirée par les bancaires et l'énergie
>>Wall Street termine en baisse, perplexe face au rapport sur l'emploi américain
Des opérateurs au New York Stock Exchange. |
Le Dow Jones a perdu 0,34% à 34.378,34 points, l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, 0,14% à 14.465,92 points et l'indice élargi S&P 500, 0,24% à 4.350,65 points.
"Le marché cherche une direction, mais il ne la trouvera pas tant que nous ne verrons pas les résultats d'entreprises", a commenté Tom Cahill, responsable de la stratégie de portefeuille chez Ventura Wealth Management.
La saison des résultats démarre pleinement mercredi 14 octobre, avec JPMorgan Chase et Delta Air Lines, avant une nouvelle volée de valeurs bancaires jeudi 15 octobre.
Les investisseurs s'intéresseront davantage aux déclarations des dirigeants sur le trimestre en cours et au-delà, plutôt qu'aux chiffres du troisième trimestre, qui datent déjà.
Hausses de prix, perturbations des approvisionnements, difficultés à recruter, Tom Cahill s'attend à entendre énumérée une série de problèmes auxquels font face la plupart des entreprises depuis plusieurs trimestres.
"Il est possible que des sociétés doivent abaisser leurs prévisions" à cause de ces facteurs, présentés comme transitoires mais qui s'installent dans le paysage économique.
Par ailleurs, le marché a aussi prêté attention mardi 13 octobre au discours du vice-président de la Banque centrale américaine (Fed) Richard Clarida, qui a estimé que le rétablissement du marché de l'emploi était suffisamment avancé pour justifier un ralentissement des achats d'actifs par la Fed, ce qui signalerait un début de normalisation monétaire.
"Il y a des choses qui préoccupent le marché, mais l'environnement reste favorable aux actions", selon Tom Cahill. "Nous passons simplement par une phase de consolidation."
Avec une décélération de l'économie américaine et des entreprises moins à la fête qu'en début d'année, cette phase de consolidation pourrait durer pendant tout ou partie de la saison des résultats, prévient-il. "Le marché manque d'un catalyseur à la hausse."
Après avoir nettement accéléré ces derniers jours, les taux obligataires se détendaient. Le rendement des emprunts d'État américains à dix ans retombait à 1,57%, après avoir démarré la journée à 1,63%.
Au tableau des valeurs, Nike a gagné 2,04% à 153,35 USD après la publication d'une note de Goldman Sachs conseillant le titre à l'achat et faisant valoir que les problèmes d'approvisionnement actuels de l'équipementier sportif américain étaient transitoires.
La plateforme de location de logements temporaires Airbnb a pris 3,65% (à 172,75 USD) grâce à une note de la société financière Cowen, pour laquelle les investisseurs sous-estiment la reprise des locations en 2022 et le potentiel du marché à long terme.
General Motors a avancé de 1,50% à 58,96 USD après l'annonce que LG va compenser jusqu'à 1,9 des 2 milliards d'USD de coûts supplémentaires liés à des défauts dans la batterie de ses véhicules électriques Bolt, fabriquée par le groupe coréen.
Son concurrent Tesla (+1,74% à 805,72 USD) a profité de chiffres de ventes record venus de Chine. Le constructeur de véhicules électriques haut de gamme a vendu plus de 56.000 voitures dans ce pays en septembre, selon l'Association chinoise des voitures de tourisme.
La plateforme d'échanges de cryptomonnaies Coinbase a reculé de 2,80% (à 249,33 USD) après les déclarations du Pdg de la banque américaine JPMorgan Chase, pour qui le bitcoin "n'a aucune valeur". Après une chevauchée qui l'a vu prendre plus de 40% en dix jours, le bitcoin reprenait son souffle (-3,43%) à 55.389 USD.
Plusieurs géants des microprocesseurs ont vécu une séance difficile, plombés par les prévisions du cabinet de recherche TrendForce, qui annonce une correction en 2022 sur le marché des puces dites DRAM (mémoire dite à accès aléatoire dynamique), utilisées dans les ordinateurs PC et les serveurs informatiques.
Après des mois à courir derrière la demande, l'offre devrait finalement la dépasser et faire chuter les prix, selon le cabinet. Parmi les principaux producteurs de cette puce, l'Américain Micron a particulièrement été attaqué mardi (-3,61% à 66,72 USD), mais Intel (-2,38% à 52,17 USD) ou Qualcomm (-1,59% à 122,95 USD) ont aussi décroché.
AFP/VNA/CVN