Wall Street rebondit nettement, saluant les bons scores de Joe Biden

La Bourse de New York a terminé en forte hausse mercredi 4 mars, saluant avec enthousiasme le retour de Joe Biden au rang de favori des primaires démocrates tout en gardant un oeil sur le nouveau coronavirus.

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Des courtiers au New York Stock Exchange à Wall Street le 3 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice vedette de la Bourse de New York, le Dow Jones Industrial Average, a grimpé de 4,53% à 27.090,86 points tandis que le Nasdaq, à forte coloration technologique, a gagné 3,85% à 9.018,09 points.
Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street a pris 4,22% à 3.130,12 points.
Ce rebond énergique a été emmené par l'envolée des actions des assureurs United Health (+10,74%), Centene (+15,73%), Humana (+14,44%) et Cigna (+10,52%), ainsi que par la forte progression des laboratoires pharmaceutiques Pfizer (+6,12%) et Johnson & Johnson (+5,90%).
L'ancien vice-président américain Joe Biden a repris la tête dans la course aux primaires démocrates à l'issue d'un "Super Tuesday" plein de surprises où il a remporté mardi au moins neuf des 14 Etats en jeu lors de cette journée électorale déterminante.
Alors que la victoire à la primaire démocrate de son concurrent Bernie Sanders, socialiste revendiqué et favorable à la mise en place d'un grand système de santé publique, apparaît désormais moins probable, le sous-indice représentant le secteur de la santé a bondi de 5,81% mercredi 4 mars.
"La victoire de M. Sanders serait perçue comme un risque accru pour les assureurs-maladie car il propose un programme national d'assurance santé large et gratuit pour tous les Américains, ce qui pourrait conduire à l'élimination du système existant", souligne Sel Hardy, analyste chez CFRA.
M. Biden pour sa part "propose un changement plus modéré du système d'assurance privé", ajoute la spécialiste.
Les grands indices de Wall Street ont aussi profité "d'un rebond après la forte chute déclenchée (mardi 3 mars) par la baisse surprise des taux de la Fed d'un demi-point de pourcentage", remarquent les analystes de Charles Schwab.
La Bourse de New York avait été secouée mardi 3 mars par la baisse des taux décidée en urgence par la Banque centrale américaine (Fed) pour atténuer l'impact économique du coronavirus. Accueillie avec beaucoup de scepticisme par les investisseurs, l'annonce avait fait chuter le Dow Jones de près de 3%.
10 milliards du FMI
Le fait que les responsables de la Fed décident d'une mesure drastique en-dehors du calendrier habituel des réunions monétaires, une première depuis la crise financière de 2008, avait davantage alarmé que rassuré les courtiers de Wall Street mardi 3 mars.
Mercredi 4 mars, de nouvelles institutions sont montées au créneau pour apporter leur soutien, à l'instar de la Banque du Canada qui a baissé ses taux pour la première fois depuis 2015 en invoquant le "choc négatif substantiel" du nouveau coronavirus sur les perspective économiques canadiennes et mondiales.
La patronne du Fonds monétaire internationale (FMI) a de son côté indiqué que l'institution avait à disposition 10 milliards d'USD qui peuvent être prêtés à taux zéro, en particulier aux pays les plus fragiles.
Le Congrès américain s'est par ailleurs mis d'accord pour un financement supplémentaire de 8,3 milliards d'USD pour lutter contre l'épidémie.
Le gendarme américain des marchés boursiers, la SEC, a pour sa part accordé un délai de 45 jours supplémentaires à toutes les entreprises cotées pour lui faire part des modifications substantielles de leur activité liées à l'épidémie.
Signe d'une certaine détente des investisseurs, le taux à 10 ans sur la dette des
États-Unis s'est redressé en cours de journée et évoluait vers 21h35 GMT à 1,043% contre 0,999% la veille.
Les investisseurs ont aussi été encouragés par deux indicateurs.
La croissance de l'activité dans les services aux
États-Unis a d'une part atteint son plus haut niveau en un an en février malgré la propagation du coronavirus, selon l'indice de l'association professionnelle ISM.
Selon l'enquête mensuelle de la firme de services aux entreprises ADP, le secteur privé aux
États-Unis a d'autre part créé 183.000 emplois en février, soit plus que prévu par les analystes.

AFP/VNA/CVN

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