Coronavirus : G7 et Fed au secours de l'économie, amélioration en Chine

Les pays riches se mettent en ordre de bataille pour immuniser l'économie mondiale du coronavirus, à mesure que l'épidémie gagne du terrain dans le monde, l'OMS mettant en garde contre la pénurie d'équipements de protection.

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Une avenue vide à Wuhan (Chine), d'où est partie l'épidémie de coronavirus, le 4 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le virus a contaminé plus de 92.000 personnes dans le monde et fait quelque 3.200 morts.

Pour tenter de limiter les répercussions économiques du nouveau coronavirus, qui perturbe la vie quotidienne dans de plus en plus de pays, la banque centrale américaine (Fed), la plus puissante du monde, a frappé un grand coup mardi en baissant en urgence ses taux d'intérêt.

Cette baisse surprise, inédite sous cette forme depuis la crise financière de 2008, va donner "un coup de fouet significatif à l'économie", a promis le président de l'institution Jerome Powell.

Jusqu'à présent, la première économie mondiale a été relativement épargnée par l'épidémie. Mais les prévisionnistes redoutent que les États-Unis ne soient à leur tour plus durement touchés, puis tombent en récession, entraînant dans leur sillage une économie mondiale qui a déjà encaissé d'autres chocs.

Pour l'heure, plus d'une centaine de cas ont été répertoriés sur l'ensemble du territoire américain, dont neuf décès dans le seul État de Washington (Nord-Ouest).

Peu avant l'annonce de la Fed, les pays du G7, les économies les plus riches du monde, avaient envoyé un signal positif, se disant "prêts à agir, y compris à prendre des mesures budgétaires" pour soutenir l'économie.

Mercredi 4 mars, les places asiatiques ont réagi diversement à ces annonces : les Bourses chinoises ont ouvert en baisse, Shanghai cédant 0,16% et Hong Kong s'affichant à -0,12%. De son côté, la Bourse de Tokyo était hésitante.

Repli en Chine

La Chine, où le virus est apparu en décembre, a fait état mercredi 4 mars de 38 décès supplémentaires liés à la maladie.

Le bilan au niveau national est désormais de 2.981 morts, a indiqué la Commission nationale de la Santé, avec plus de 80.200 personnes qui ont été infectées au total (dont près de 50.000 déjà guéries).

Signe encourageant: le nombre de nouveaux cas journaliers est en repli pour le troisième jour consécutif.

Ont été signalés 115 nouveaux cas dans la province centrale du Hubei, épicentre de l'épidémie où 56 millions de personnes sont placées en quarantaine, et seulement quatre ailleurs dans le pays.

Les règles drastiques de confinement semblent porter leurs fruits. La Chine s'inquiète toutefois de nouvelles contaminations sur des individus dépistés à leur retour de l'étranger.

Les voyageurs qui arrivent à Pékin en provenance des pays les plus durement touchés par le virus - dont la R.de Corée, l'Italie, l'Iran et le Japon - se retrouvent désormais en quarantaine pendant 14 jours. D'autres villes, à l'image de Shanghai, envisagent des mesures similaires.

Au moins 13 cas de contamination de Chinois rentrés de l'étranger ont été recensés ces derniers jours, dont huit de retour d'Italie, mardi 3 mars dans la province du Zhejiang (Est). L'Italie est le pays européen le plus touché par le coronavirus.

Masques réquisitionnés

Ailleurs dans le monde, le virus continue de se propager.

La Corée du Sud a répertorié mercredi 142 nouveaux cas de coronavirus, portant le bilan national à 5.328. Quatre nouveaux décès ont été annoncés. Ce pays, le plus touché par l'épidémie après la Chine, totalise désormais 32 morts.

Mardi 3 mars, l'Ukraine, le Maroc, l'Argentine, le Chili ou encore la Lettonie sont venus grossir les rangs des pays touchés. L'Espagne a fait état de son premier décès.

En Iran, où l'épidémie a fait 77 morts et contaminé plus de 2.300 personnes, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde contre le manque d'équipements de protection individuels pour le personnel soignant. Ces pénuries compromettent les efforts pour juguler l'épidémie, estime l'OMS.

Son directeur Tedros Adhanom Ghebreyesus a averti que les stocks d'équipements individuels de protection contre la maladie "s'épuisaient rapidement" dans le monde. "La capacité de réponse des pays est compromise par la désorganisation grave et croissante de l'offre mondiale en équipements de protection individuelle", a-t-il expliqué.

Le gouvernement français va réquisitionner les stocks de masques de protection au moyen d'un décret publié mercredi. La France, où quatre décès ont été enregistrés et plus de 200 cas confirmés, est l'un des principaux foyers du virus en Europe, avec l'Italie et l'Allemagne.


AFP/VNA/CVN

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