>>Wall Street rattrapée par les craintes sur la croissance mondiale
>>Wall Street, sous la pression de la guerre commerciale, termine en nette baisse
Les courtiers de Wall Street restent fébriles face à la guerre commerciale. |
Photo: AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, s'est apprécié de 0,17%, à 25.169,88 points, et l'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, de 0,27%, à 7.567,72 points. L'indice élargi S&P 500 a avancé de 0,21%, à 2.788,86 points.
Les principaux indices ont toutefois fluctué en cours de séance, passant temporairement dans le rouge "sous la pression de la chute des cours du pétrole" qui ont perdu environ 4% à Londres comme à New York, selon Karl Haeling de LBBW.
Les fluctuations des indices sont aussi liées selon lui à des ajustements de portefeuilles à l'approche du mois de juin.
Les investisseurs restent toutefois fébriles face à la récente escalade des tensions entre la Chine et les États-Unis et son impact potentiel sur l'économie et l'activité des entreprises. Les signes d'un ralentissement se reflètent déjà dans certains indicateurs américains.
"Rien ne s'est vraiment amélioré (depuis mercredi 29 mai) sur le front des relations commerciales pour vraiment alimenter un ton plus positif. On pourrait même dire que le sentiment s'est dégradé après des informations de presse de Bloomberg affirmant que la Chine avait mis en suspens ses achats de soja américain", a commenté Patrick O'Hare de Briefing.
Le rebond des indices observé jeudi 30 mai est selon lui "principalement emmené par l'idée que le marché (était) prêt à rebondir".
Après plusieurs semaines consécutives de baisse, les indices s'étaient en effet encore affaissés mardi 28 mai et mercredi 29 mai, le Dow Jones tombant à son plus bas niveau depuis début février.
Tesla veut doper ses livraisons
Symbole de l'appétence des investisseurs pour des actifs jugés comme des valeurs refuge et de l'anticipation d'une éventuelle intervention de la banque centrale américaine, le taux sur la dette à 10 ans des États-Unis était descendu mercredi 29 mai en cours de séance à son plus bas niveau depuis septembre 2017.
Sans tomber aussi bas jeudi 30 mai, ce taux s'affichait encore en baisse par rapport au cours de clôture de mercredi 29 mai, à 2,215% contre 2,261% la veille au soir.
Le vice-président de la Réserve fédérale, Richard Clarida, a estimé jeudi que la Banque centrale pourrait envisager une baisse des taux d'intérêt en cas de ralentissement plus marqué que prévu ou en cas de faiblesse persistante de l'inflation.
"Si les indicateurs économiques montraient un déficit persistant d'inflation, (qui serait) inférieure à notre objectif de 2%, ou si ces données démontraient que l'évolution de la situation économique et financière dans le monde présentait un risque de dégradation important de nos projections, le Comité (monétaire) tiendrait compte de ces évolutions dans l'évaluation de l'orientation à prendre en matière de politique monétaire", a-t-il déclaré lors d'une invervention devant le Club économique de New York.
Il estime toutefois que pour l'heure, l'économie américaine reste "dans une très bonne forme" et que les taux sont à un niveau approprié (entre 2,25% et 2,50%).
Les indicateurs dévoilés jeudi matin 30 mai étaient de leur côté plutôt conformes aux attentes.
Le département du Commerce a révisé en légère baisse la croissance de l'économie américaine pour le premier trimestre, à 3,1%, conformément aux prévisions des analystes.
Les demandes d'allocations chômage aux États-Unis ont pour leur part enregistré une hausse pour la semaine achevée le 25 mai, 215.000 nouvelles inscriptions ayant été recensées, mais les analystes s'attendaient à une progression plus importante.
Du côté des valeurs, Bœing s'est apprécié de 0,31% alors que son patron Dennis Muilenburg a indiqué mercredi aux milieux financiers à New York que le groupe allait faire face à des désirata différents de la part des compagnies aériennes, dont les programmes de vol d'été ont été affectés par la crise du 737 MAX.
Tesla a reculé de 0,86 alors que son patron Elon Musk a, dans un courriel à ses salariés, souligné que le groupe devait accélérer ses livraisons de véhicules afin de dégager une solide performance au deuxième trimestre. Il a aussi mis en avant le coût élevé des livraisons.
AFP/VNA/CVN