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Des courtiers au New York Stock Exchange à Wall Street. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a gagné 0,51% pour finir à 28.399,81 points. Le Nasdaq, stimulé par le bond de près de 20% du fabricant de voitures électriques Tesla, s'est apprécié de 1,34% pour clôturer à 9.273,40 points. L'indice S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a pris 0,73% à 3.248,92 points.
À l'instar du Dow Jones, qui avait plongé de 2,09%, les indices avaient fortement pâti vendredi 31 janvier des préoccupations grandissantes autour de l'épidémie et de ses répercussions sur la croissance de la Chine, deuxième économie mondiale. Le virus est resté lundi 3 février au centre de l'attention des courtiers, surtout après la chute de plus de 7% des principaux indices chinois au retour de dix jours d'interruption à l'occasion du Nouvel An lunaire. Les marchés de Shanghai et Shenzhen étaient fermés depuis le 24 janvier, soit au lendemain du confinement de la ville de Wuhan, foyer du nouveau coronavirus. Au dernier bilan, la maladie virale avait fait 372 morts et contaminé plus de 17.000 personnes.
Mais "les acteurs du marché pensaient que la glissade aurait pu être bien plus importante encore", remarque Adam Sarhan, gestionnaire de portefeuilles pour 50 Park Investment. De plus, la Banque centrale chinoise a, dans l'espoir de rassurer les marchés, injecté 1.200 milliards de yuan (156 milliards d'euros) de liquidités, souligne le spécialiste. "À très court terme, l'intervention massive de toute banque centrale est en général bien accueillie par les investisseurs", souligne-t-il.
Apple, qui a annoncé samedi 1er février la fermeture de tous ses magasins en Chine continentale jusqu'au 9 février, a reculé de 0,27%. La biotech Gilead, qui a expliqué vendredi 31 janvier qu'elle collaborait avec les autorités chinoises pour mettre en place un essai clinique afin de déterminer si un de ses médicaments pouvait traiter le virus, a de son côté bondi de 5,00%.
Les courtiers de Wall Street ont aussi été encouragés lundi 3 février par un indice ISM montrant que l'activité du secteur manufacturier aux États-Unis était repartie à la hausse en janvier, pour la première fois depuis juillet. Les investisseurs continuaient par ailleurs à se pencher sur la saison des résultats, Alphabet (+2,40%), la maison mère de Google, dévoilant les siens après la clôture lundi. Avec un chiffre d'affaires un peu décevant, le titre plongeait de plus de 4% dans les échanges électroniques d'après-Bourse.
Les acteurs du marché gardaient aussi lundi un œil sur le coup d'envoi dans l'Iowa des primaires démocrates pour l'élection présidentielle de novembre. "Si un candidat que les investisseurs estiment être un frein aux marchés gagne, cela pourrait constituer un autre souci", remarque JJ Kinahan de TD Ameritrade.
Sur le marché obligataire, le taux à 10 ans sur la dette américaine remontait un peu, évoluant vers 21h45 GMT à 1,524% contre 1,507% vendredi 31 janvier à la clôture. Parmi les autres valeurs, l'action de Tesla a bondi de près de 20% pour atteindre un record à 780 dollars, profitant notamment de la bonne santé de son usine commune avec Panasonic, où le groupe japonais fabrique des batteries. Le titre du constructeur de véhicules haut de gamme a grimpé de 86,5% depuis le début de l'année et de 336% depuis juin.
AFP/VNA/CVN