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Des boîtes de masques sanitaires à l'usine de production Kolmi-Hopen, le 1er février à Saint-Barthélémy-d'Anjou |
Dans cette entreprise qui produit jusqu'à un million de protections par jour sur ses chaînes de production, les masques défilent au kilomètre, a constaté un photographe de l'AFP. Rangés dans des cartons, les protections médicales rejoignent ensuite un vaste de lieu de stockage, et certaines partiront lundi 3 février vers l'Asie, la France et le reste de l'Europe.
''Dans une période normale, on fabrique plus de 150 millions de masques médicaux par an et plus de 20 millions de masques de protection par an. Aujourd'hui, avec la demande qui est exponentielle, on aurait des demandes pour faire plus de 500 millions de masques tous confondus", a expliqué Gérald Heuliez, directeur général de Kolmi-Hopen.
Cette PME installée à Saint-Barthélemy-d'Anjou, en périphérie d'Angers, est associée au groupe canadien Medicom et emploie actuellement 102 salariés. Elle espère embaucher une trentaine de personnes dans les jours qui viennent pour faire face à une demande internationale liée au coronavirus.
Selon M. Heuliez, la Chine et Taïwan qui habituellement "doivent fournir plus de 80% du marché mondial" en masques de protection et masques chirurgicaux, ont arrêté leurs exportations pour dédier l'ensemble de leur production de masques aux besoins locaux, expliquant l'actuelle pression sur une usine comme la sienne.
Les produits demandés sont les masques chirurgicaux, habituellement portés par les chirurgiens pour protéger le champ opératoire et les masques de protection, qui sont plus serrés au niveau du visage et habituellement utilisés pour se protéger de très fines particules, par exemple dans un environnement où l'on manipule du bois ou de la farine, a-t-il détaillé.
Ce sont des fibres de polypropylène qui composent le masque, a indiqué Gérald Heuliez, expliquant que 70% des matières premières qu'il utilise viennent de France. Près de 12.000 personnes ont été contaminées par le coronavirus en Chine continentale où 259 malades sont morts, selon le dernier bilan officiel le 1er février.
Samedi 1er février, alors que les Français rapatriés de la zone au coeur de l'épidémie passaient leur première nuit en quarantaine dans un centre de vacances à Carry-le-Rouet, le Royaume-Uni, la Russie et la Suède ont fait état de leurs premiers cas de contamination, le virus touchant désormais plus d'une vingtaine de pays.