>>Wall Street attend les premiers pas du président élu
Wall Street sans direction. |
Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a pris 21,03 points à 18.868,69 points, son plus haut niveau à la clôture après avoir battu son record en séance peu après l'ouverture.
En revanche, le Nasdaq, à dominante technologique, a perdu 18,72 points à 5.218,40 points et l'indice élargi S&P500 0,25 point, soit 0,01% à 2.164,20 points.
"Je ne suis pas surpris de voir tout le monde reprendre son souffle", a commenté Nicholas Colas de Convergex.
Le Dow Jones, dopé par l'élection, avait signé la semaine passée sa meilleure performance hebdomadaire depuis près de cinq ans, prenant 5,36%.
"Nous avons eu des mouvements importants sur les marchés et les investisseurs semblent prendre un peu de recul et creuser les fondamentaux", a ajouté Nicholas Colas.
Ils continuaient de s'orienter vers les titres des entreprises dont les profits pourraient être gonflés par les propositions de Donald Trump ou vers ceux qui ne sont plus pénalisés par la perspective d'une présidence Clinton.
"La finance, la santé et les infrastructures sont les trois secteurs que les investisseurs voient comme les plus susceptibles de bénéficier d'une présidence Trump", a détaillé Michael James de Wedbush Securities.
Les grandes banques ont continué leur forte progression entamée dans la foulée de l'élection. Goldman Sachs a pris 2,57% à 209,18 dollars, JPMorgan 3,68% à 79,51 dollars, Citigroup 3,50% à 54,68 dollars et Wells Fargo 2,88% à 53,22 dollars. Les marchés s'attendent notamment à un allègement de la réglementation pesant sur elles et une remontée des taux pourrait leur permettre d'améliorer leurs performances.
Le secteur de la santé qui avait fortement progressé la semaine précédente s'est un peu tassé dans son ensemble lundi 14 novembre mais des groupes spécialisés dans l'assurance santé ont connu une belle séance comme UnitedHealth (+4,00% à 152,28 dollars, Humana (+2,92% à 198,84 dollars) ou Aetna (+3,94% à 123,98 dollars). Les investisseurs estiment qu'une présidence Trump leur sera plus favorable que ne l'aurait été une présidence Clinton.
Faiblesse des grands groupes technologiques
À l'inverse, l'indice Nasdaq a souffert de la faiblesse des grands groupes technologiques qui avaient eu jusque là les faveurs des investisseurs.
"Il faut bien que l'argent vienne de quelque-part (...) et il semble qu'il vienne des valeurs technologiques", a expliqué Nicholas Colas.
Ainsi, les géants du secteur, qui avaient jusque là les faveurs des investisseurs, ont reculé: Amazon a perdu 2,70% à 719,07 dollars, Alphabet (Google) 2,40% à 753,22 dollars, Apple 2,48% à 105,74 dollars ou encore Microsoft 1,52% à 58,12 dollars.
Plus largement, les investisseurs ont délaissé en masse les obligations d'État au profit des marchés d'actions.
Ce phénomène se poursuivait dans une moindre mesure lundi 14 novembre et le marché obligataire restait en baisse, après avoir été fermé vendredi 11 novembre.
Vers 21h40 GMT, le rendement des bons du Trésor à 10 ans montait à 2,251% contre 2,136% jeudi soir 10 novembre, et celui des bons à 30 ans à 3,003% contre 2,950% précédemment.
Concernant la politique monétaire, plusieurs hauts responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) devaient s'exprimer cette semaine avec comme point d'orgue la première intervention depuis l'élection de la présidente de la Banque centrale, Janet Yellen, devant le Congrès jeudi.
Parmi les autres valeurs, le marché a été animé par le rachat pour huit milliards de dollars de l'équipementier automobile américain Harman International Industries par le géant sud-coréen Samsung Electronics. Cela valorise l'action d'Harman International Industries à 112 dollars et le titre a pris 25,18% à 109,72 dollars.
L'éditeur de logiciels Mentor Graphics a bondi de 18,29% à 36,29 dollars après l'annonce de son rachat par l'allemand Siemens pour une valeur totale de 4,5 milliards de dollars, soit 37,25 dollars par action.