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Wall Street plonge à la mi-séance. Photo : AFP/VNA/CVN |
Selon des chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a abandonné 2,54%, ou 665,75 points, à 25.520,96 points, perdant sur la semaine 4,12%.
Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a reculé de 1,96%, ou 144,92 points, à 7.240,95 points, reculant de 3,53% sur une semaine. Le S&P 500 a lâché 2,12%, ou 59,85 points, à 2.762,13 points, en baisse de 3,85% sur la semaine.
"Un vieil adage dit que ce qui est bon pour l'économie ne l'est pas forcément pour Wall Street", a indiqué Peter Cardillo de First Standard financial.
Selon le rapport mensuel sur le marché du travail diffusé vendredi 2 février, la progression des salaires sur douze mois a atteint, à +2,9%, son rythme le plus rapide depuis près de neuf ans, signe d'un resserrement du marché de l'emploi et peut-être d'une future accélération des prix.
"C'est une bonne nouvelle pour les travailleurs mais cela laisse entendre que l'inflation sur les salaires prend racine, et cela peut être une mauvaise nouvelle pour les marchés", a remarqué Ken Berman de Gorilla Trades. "Cela donne à la banque centrale américaine (Fed) un feu vert pour augmenter ses taux, ce qui a historiquement rendu les marchés nerveux", a-t-il poursuivi.
"Les chances de voir davantage de hausses de taux que les trois anticipées par la Fed en décembre sont plus grandes", a ajouté Mickey Levy de Berenberg.
Sensible aux perspectives d'inflation, le taux de rendement des bons du Trésor américain à 10 ans s'est envolé jusqu'à 2,853% en séance contre 2,790 jeudi soir 1er février.
Depuis le début de l'année, ce taux a augmenté de 18%, bien au-delà des anticipations des économistes. Celui à trente ans a atteint 3,098% contre 3,024% la veille.
L'action Amazon bondit de plus de 5%. Photo : AFP/VNA/CVN |
Apple dégringole
Membres du Dow Jones, les deux majors pétroliers ExxonMobil (-5,10% à 84,53 dollars) et Chevron (-5,57% à 118,58 dollars), ont par ailleurs accéléré le recul de l'indice vedette de Wall Street après la publication de leurs résultats. Ces deux sociétés ont envoyé au tapis l'indice regroupant les valeurs de l'énergie au sein du S&P 500 (-4,13%).
Signe de la nervosité ambiante, l'indice VIX qui mesure la volatilité sur le S&P 500 s'est quant à lui affiché à son plus haut niveau depuis l'élection de Donald Trump.
Parmi les valeurs du jour, Apple a fortement reculé (-4,42% à 160,37 dollars) après avoir fait état de ventes d'iPhone en baisse pendant les fêtes par rapport à l'année précédente, et Alphabet (maison-mère de Google) a été victime d'une amputation de ses profits en raison de la forte augmentation de ses coûts (-5,28% à 1.119,20 dollars).
Amazon a avancé (+2,95% à 1.431,00 dollars) après avoir plus que doublé son bénéfice au quatrième trimestre grâce notamment au succès de son assistant vocal Alexa.
Merck a reculé (-2,17% à 58,56 dollars). Le laboratoire pharmaceutique a dévoilé une perte nette moindre qu'attendu au quatrième trimestre, en dépit de charges d'un montant total de 5,1 milliards de dollars, et fait état de prévisions optimistes pour 2018.
Le fabricant des jouets Mattel faisait partie des rares grands vainqueurs du jour (+7,90% à 16,53 dollars) après une forte chute dans les échanges électroniques ayant suivi la clôture de séance jeudi suite à la publication de ses résultats. Le groupe a indiqué qu'il n'était pas parvenu à arrêter l'hémorragie lors des fêtes de fin d'année malgré un rebond des ventes de son emblématique poupée Barbie.
AFP/VNA/CVN