Wall Street hésite, le Nasdaq lesté par la chute de Facebook et Alphabet

La Bourse de New York a terminé en ordre dispersé lundi 3 juin, le plongeon de quelques grands noms du secteur de la tech pesant fortement sur le Nasdaq tandis que les investisseurs restaient sur leurs gardes face à la montée des tensions commerciales.

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Wall Street reste sur ses gardes après avoir enregistré son pire mois de l'année.

À forte coloration technologique, l'indice Nasdaq a reculé de 1,61% à 7.333,02 points. Il s'affiche en baisse de plus de 10% depuis son record début mai. Il a été fortement influencé lundi par la lourde chute d'Alphabet (-6,12%), maison mère de Google, et de Facebook (-7,51%), alors que des informations de presse évoquent des enquêtes de la part des régulateurs américains de la concurrence sur leurs pratiques commerciales.

Entraînés dans leur sillage, le géant du commerce en ligne Amazon a reculé de 4,64% et Apple de 1,01%. Au vu de leur taille, ces deux sociétés pourraient aussi faire l'objet d'une attention accrue de la part des autorités de la concurrence. L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a de son côté grappillé 0,02% à 24.819,78 points après avoir fortement fluctué tout au long de la séance tandis que l'indice élargi S&P 500 a lâché 0,28%, à 2.74,45 points.

Sur le marché obligataire, le taux américain à dix ans a poursuivi sa chute libre, tombant jusqu'à 2,06%, son plus bas depuis septembre 2017, alors même qu'il s'affichait encore à 2,5% début mai. Le repli de ce taux d'intérêt signifie que les investisseurs préfèrent délaisser les actifs réputés risqués, comme les actions, au profit d'investissements plus sûrs, tels que les obligations d'État américaines.

"Les indices ont dès le début de la séance été freinés par les indicateurs ISM signalant un ralentissement de l'activité dans le secteur manufacturier en mai aussi bien en Chine, que dans la zone euro, au Royaume-Uni, aux États-Unis, au Canada ou au Brésil", a remarqué Christopher Low de FTN Financial. Cela conforte l'idée que les tensions commerciales croissantes entre les États-Unis et ses partenaires commencent à avoir un effet négatif sur la croissance. Et les investisseurs s'inquiètent de ne voir aucune résolution se dessiner.

Rejetant sur Washington la responsabilité de l'échec des discussions, la Chine a notamment lancé une contre-offensive ce week-end avec de nouveaux droits de douane punitifs sur 60 milliards de dollars de produits américains importés. Et après avoir annoncé jeudi 30 mai son intention d'imposer dès le 10 juin des droits de douane progressifs sur l'ensemble des biens importés du Mexique, Donald Trump a poursuivi tout le week-end ses attaques contre son voisin, coupable à ses yeux de laxisme face à l'immigration clandestine.

Méga-fusions

Les indices ont temporairement repris du terrain à la mi-séance après une intervention d'un responsable de la Banque centrale américaine, le président de l'antenne de St Louis James Bullard, prévenant qu'un abaissement des taux pourrait être "bientôt nécessaire" au vu du ralentissement de la croissance et de la faiblesse persistante de l'inflation. Certains secteurs de l'économie comme l'immobilier pourraient profiter d'une telle décision. Mais la prudence des investisseurs a rapidement repris le dessus.

Parmi les autres valeurs du jour, Boeing a cédé 0,80%. Le groupe a annoncé dimanche 2 juin que certains de ses moyen-courriers 737 pouvaient présenter une pièce défectueuse sur leurs ailes tout en précisant ne pas avoir été informé de problème en vol lié à ce défaut. Blackstone Group, qui a annoncé le rachat pour 18,7 milliards de dollars d'entrepôts industriels aux États-Unis auprès de GLP, groupe de logistique basé à Singapour, s'est apprécié de 2,77%.

Le fabricant de semi-conducteurs Cypress Semiconductors a bondi de 23,85% après l'annonce de son rachat par le groupe allemand Infineon dans une opération à 9 milliards d'euros. Le groupe El Paso Electric s'est envolé de 13,54% après son rachat par la banque JPMorgan Chase (+0,47%) pour environ 4,3 milliards de dollars.

La séance était aussi marquée par l'arrivée de l'action Corteva (-8,01%), sur le New York Stock Exchange sous le symbole CTVA, après sa séparation d'avec DowDuPont. Cette nouvelle société regroupe les divisions dédiées aux semences et aux produits phytosanitaires des anciens groupes Dow et DuPont.


AFP/VNA/CVN

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