Projet de fusion: Renault répondra mardi à Fiat Chrysler

Le conseil d'administration du constructeur automobile Renault se réunira mardi 4 juin pour répondre à la proposition de fusion formulée par le groupe italo-américain Fiat Chrysler, à laquelle le gouvernement français a exprimé un soutien vigilant.

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Le siège du groupe Renault, le 19 novembre 2018 à Boulogne-Billancourt.
Photo: AFP/VNA/CVN

Fiat Chrysler (FCA) avait proposé lundi 3 juin au constructeur français une "fusion entre égaux" pour former le numéro 3 mondial de l'industrie automobile.

La proposition a été saluée par les marchés et l'État français, mais des points cruciaux restent à régler et le dialogue se poursuit entre les deux entreprises, notamment sur des garanties exigées par Paris.

"Le conseil d'administration se réunira mardi" après-midi au siège du groupe, a indiqué Renault. Il s'agira d'approuver ou non l'ouverture de négociations exclusives avec FCA.

Lundi dernier 27 mai, les administrateurs avaient décidé "d'étudier avec intérêt l'opportunité d'un tel rapprochement".

FCA a assuré que la fusion ne se traduirait par aucune fermeture de sites de production, tout en évoquant des synergies annuelles supérieures à 5 milliards d'euros.

Le groupe, qui pèserait plus de 30 milliards d'euros en bourse, produirait 8,7 millions de véhicules par an.

Siège à Amsterdam

Si on y ajoute les volumes de Nissan et Mitsubishi, alliés japonais de Renault, le nouvel ensemble produirait près de 16 millions de véhicules par an, loin devant ses poursuivants Volkswagen et Toyota (environ 10,6 millions chacun).

La nouvelle entité serait détenue à 50% par les actionnaires du constructeur italo-américain et à 50% par ceux de Renault. Elle serait cotée à Paris, New York et Milan. Son siège serait installé à Amsterdam (Pays-Bas).

John Elkann, petit-fils de Gianni Agnelli, l'emblématique président de Fiat, et actuel président de FCA, serait pressenti pour présider la nouvelle entité, tandis que Jean-Dominique Senard, actuel président de Renault, assurerait la direction exécutive.

Nissan, dont Renault détient 43% du capital, avait écarté il y a quelques semaines un projet d'intégration plus avancé avec le constructeur français, mais semble favorable aux partages de technologies avec FCA.

M. Senard, présent cette semaine à Tokyo, a tenté de rassurer l'allié de 20 ans, avec qui les relations se sont détériorées depuis l'affaire des malversations présumées de l'ancien patron de Renault, Carlos Ghosn.

AFP/VNA/CVN

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