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Le Pdg de Boeing, Dennis Muilenburg, le 29 avril lors d'une conférence de presse à Chicago (États-Unis). |
Le constructeur américain, qui traverse une crise sans précédent avec l'immobilisation au sol de toute la flotte MAX depuis mi-mars, explique avoir été informé par un de ses sous-traitants d'un lot défectueux du mécanisme permettant de déployer les becs de bord d'attaque sur les ailes.
Le bec de bord d'attaque d'un avion est un dispositif très important pour le décollage et l'atterrissage car il est destiné à améliorer le glissement de l'air sur l'aile et donc l'aérodynamique de l'avion.
Boeing indique avoir communiqué le numéro de lot défectueux aux compagnies pour qu'elles inspectent les pièces en question.
"Si les opérateurs trouvent les pièces de ce lot, ils doivent les remplacer par de nouvelles avant de remettre l'avion en service", précise Boeing.
"C'est un dispositif considéré comme critique car si les becs de bord d'attaque ne se déploient pas de façon symétrique, il peut y avoir un différentiel de portance qui peut être dangereux surtout en phase de décollage et d'atterrissage", a expliqué un expert aéronautique, qui a souhaité garder l'anonymat.
Et si les becs de bord d'attaque ne se déployaient pas du tout, les conditions de vol seraient dangereuses.
Cette annonce est faite alors que Boeing s'efforce d'obtenir le feu vert des autorités de la sécurité aérienne pour remettre en service son 737 MAX qui a été cloué au sol à la suite de deux accidents à quelques mois d'intervalle ayant fait un total de 346 morts.