>>Wall Street finit en petite baisse, poursuivant sa pause après une envolée
>>Wall Street finit en hausse, rassurée par l'abandon de taxes contre Mexique
>>Wall Street hésite, le Nasdaq lesté par la chute de Facebook et Alphabet
Wall Street clôture en baisse vendredi 14 juin, plombé par les inquiétudes et les tensions géopolitiques, malgré des statistiques économiques américaines plutôt favorables. |
Selon les résultats définitifs à la clôture, son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a reculé de 0,07%, à 26.089,61 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a perdu 0,52%, à 7.796,66 points. L'indice élargi S&P 500 a lâché 0,16% à 2.886,98 points. La production industrielle s'est essoufflée en mai sur un an en Chine, enregistrant son niveau le plus bas depuis 17 ans, au moment où la guerre commerciale s'envenime avec Washington. Les ventes de détail ont quant à elles rebondi en mai.
"La consommation est demeurée stable malgré l'escalade du conflit commercial, mais la croissance du secteur manufacturier a connu un nouveau revers", a observé Ken Berman de Gorilla Trade. Plus largement, le ralentissement économique chinois à l'œuvre inquiète depuis plusieurs mois les investisseurs du monde entier, Pékin étant considéré comme un des principaux moteurs de la croissance sur la planète.
Tensions
Cotés à Wall Street, les groupes chinois Alibaba, JD.com et Baidu en ont souffert et ont perdu respectivement 1,39%, 1,78% et 0,82%. Dans le même temps, l'inquiétude dominait quant aux suites d'une montée de tensions au Moyen-Orient après l'attaque jeudi 13 juin contre deux navires, sur fond de menaces entre les États-Unis et l'Iran. Egalement source de défiance, la confiance des consommateurs aux États-Unis s'est érodée début juin, subissant les effets de la guerre commerciale et le ralentissement de la croissance des emplois.
Ce contexte a encouragé les acteurs du marché à se détourner des actifs réputés risqués, tels que les actions, pour privilégier des actifs réputés plus sûrs tels que le dollar. À cette situation très incertaine s’est ajouté le plongeon du secteur des fabricants de semi-conducteurs. La société Broadcom, qui a nettement abaissé ses prévisions de ventes en raison des sanctions américaines contre Huawei et plus généralement des tensions commerciales, a plongé de 5,57%.
Dans son sillage, Advanced Micro Devices a reculé de 3,28%, Nvidia de 2,44%, Micron Technology de 2,16% et Qualcomm de 1,73%. Ces nouvelles relativement négatives n'ont pas permis aux acteurs du marché d'applaudir des statistiques économiques américaines sur la production industrielle et les ventes au détail. Celles-ci ont pourtant permis de "soulager un peu des menaces de ralentissement que l'on voit poindre ces derniers temps dans de nombreux indicateurs américains", a affirmé Peter Cardillo de Spartan Capital.
Ces données sont scrutées depuis des semaines car elles donnent une indication de l'inclinaison ou non de la Banque centrale américaine (Fed) à vouloir soutenir l'activité en baissant potentiellement ses taux d'intérêt. La réunion des 18 et 19 juin sera scrutée avec beaucoup d'attention dans cette optique, l'institution devant donner des indications sur ses prochains mouvements potentiels sur les taux.
Parmi les autres valeurs du jour, la société américaine Chewy, spécialisée dans la vente de produits en ligne pour animaux, comme les croquettes pour chiens, a fait des premiers pas en fanfare à Wall Street vendredi, en prenant 59%. Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt sur la dette à dix ans reculait, à 2,083% contre 2,095% la veille à la clôture.