Wall Street finit dans le rouge après la Fed

La Bourse de New York a conclu nettement dans le rouge mercredi 31 janvier, lestée par la technologie qui a reçu un accueil mitigé aux résultats d'Alphabet et de Microsoft mais aussi par la Fed qui a douché les espoirs d'une baisse des taux dès le mois de mars.

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Un opérateur du New York Stock Exchange.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'indice Dow Jones a cédé 0,82% à 38.150,30 points, le Nasdaq a plongé de 2,23% à 15.164,01 points et le S&P 500 a reculé de 1,61% à 4.845,65 points. La place new-yorkaise finit néanmoins le mois de janvier sur un gain mensuel, le troisième d'affilée.

Deux des "Sept Magnifiques", ces mégacapitalisations de la tech, à savoir Microsoft (-2,69%) et Alphabet (-7,35%) ont été sous forte pression, à la suite de prises de profits. Les deux groupes avaient annoncé, la veille à la clôture des marchés, des résultats pourtant en grande partie conformes aux prévisions.

"Les pertes de ces titres ne sont pas dues au fait que les résultats ou les prévisions sont mauvais", a expliqué Patrick O'Hare de Briefing.com. "Elles sont dues au fait que les attentes étaient extrêmement élevées et que ces titres présentaient d'énormes gains avant leurs publications", a-t-il ajouté.

Pour Alphabet, les investisseurs se sont focalisés sur les revenus publicitaires de Google qui sont ressortis plus faibles que prévu. Le groupe a néanmoins dégagé un bénéfice trimestriel de 20,7 milliards d'USD, supérieur aux attentes.

Le titre du fabricant de puces AMD a aussi perdu 2,54%, sur ce mouvement de prises de profits, malgré un chiffre d'affaires meilleur qu'attendu et des bénéfices conformes aux prévisions.

Ces ventes de titres de poids lourds du Nasdaq ont entraîné le reste des "Sept Magnifiques" à la baisse notamment Apple (1,94%), Amazon (-2,39%) et Meta (-2,48%) dont les résultats sont attendus jeudi 1er février.

Mais l'événement du jour a été l'issue de la réunion monétaire de la Fed où comme attendu, la banque centrale américaine a laissé ses taux inchangés à leur plus haut depuis 22 ans entre 5,25% et 5,50%.

Le Comité monétaire a averti le marché qu'il cherchait à avoir "davantage confiance" dans la baisse durable de l'inflation avant d'envisager des baisses de taux. La Fed estime que la hausse des prix est encore "élevée" et que "les perspectives économiques sont incertaines".

Si Jerome Powell, le patron de la Fed, a reconnu lors de sa conférence de presse, que le cycle de hausses des taux avait "probablement atteint son pic" et a clairement écarté la probabilité d'une baisse des taux dès le mois de mars, comme l'espéraient encore les boursiers.

"M. Powell a affirmé quasiment qu'il n'y aurait pas de changement sur les taux en mars. Cela a été une déception pour le marché", a commenté Peter Cardillo de Spartan Capital.

Le président de la Fed a néanmoins souligné que "presque tous" les membres du comité de politique monétaire étaient favorables "à une baisse des taux cette année", précisant cependant que "le moment choisi pour cela sera lié à notre confiance dans le fait que l'inflation est sur une trajectoire durable vers 2%".

"Le marché avait déjà ouvert en baisse après les résultats de Microsoft et de Google. La Fed a ajouté de la pression sur les actions", a souligné M. Cardillo. Les taux obligataires à dix ans s'établissaient à 3,96% contre 4,03 la veille vers 21h00 GMT. Ceux à deux ans surtout se sont détendus à 4,24% au lieu de 4,33% mardi 30 janvier.

Ailleurs à la cote, Boeing a grimpé de 5,28%. L'avionneur a annoncé une perte de 23 millions d'USD au quatrième trimestre, bien moins que ne le craignaient les analystes, sur un chiffre d'affaires de 22,02 milliards d'USD.

Après l'incident de la porte arrachée sur un Boeing 737 MAX 9 d'Alaska Airlines, qui a entraîné le clouage au sol de nombreux appareils, le constructeur aéronautique a décidé de ne pas faire de prévisions pour l'exercice 2024.

Le groupe de média Paramount (CBS, MTV, studio Paramount) s'est envolé de 5,28% après que le magnat américain Byron Allen a formulé une offre de rachat de 14,3 milliards d’USD. Perçu comme le plus petit des grands acteurs de la télévision et du streaming, Paramount Global est l'objet de convoitises depuis de nombreux mois.

AFP/VNA/CVN


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