>>Après une chute spectaculaire, Wall Street reprend des forces
>>Les chutes historiques du Dow Jones
Traders sur le parquet du New York Stock Exchange, le 6 février. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
L'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a cédé 0,08% à 24.893,35 points, le Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 0,90% à 7.051,98 points et l'indice élargi S&P 500 a reculé de 0,50% à 2.681,66 points.
Les indices s'étaient pourtant, après un début de séance en dents de scie, bien installés dans le vert à la mi-journée. Mais ils ont peu à peu perdu de la vigueur et sont retombés franchement dans les dernières minutes d'échanges.
Le marché est "en train de chercher jusqu'où il peut descendre, de déterminer quand les investisseurs souhaitant profiter du repli pour acheter à moindre coût vont revenir sur le marché", a commenté Quincy Krosby de Prudential.
La récente débâcle de Wall Street, marquée par la pire séance du Dow Jones et du S&P 500 depuis 2011 lundi 5 février et une journée de fortes fluctuations mardi6 février, n'est en aucun cas une surprise à ses yeux.
"On savait que les actions s'échangeaient depuis un certain temps à un prix plus élevé que ce qu'elles valaient fondamentalement, il a suffi d'un élément, la montée rapide des taux d'intérêt, pour déclencher le mouvement de baisse", a-t-elle justifié.
La question est désormais de savoir s'il s'agit du début d'une correction plus importante ou d'un incident passager.
Le marché s'est en tout cas montré moins fébrile mercredi 7 février : l'indice qui mesure la volatilité à Wall Street, le VIX, est certes resté à un niveau élevé, entre 20 et 30, mais il avait bondi la veille à plus de 50.
Pour Jack Ablin, de Cresset Wealth Advisors, la dégringolade de Wall Street est "surtout technique". "Les conditions de crédit sont robustes, il reste facile d'accéder à de l'argent pour emprunter, dépenser et investir", a-t-il noté.
Snap décolle
Le président de la Réserve fédérale de New York, William Dudley, a aussi assuré mercredi 7 février que les turbulences des derniers jours n'ont pas représenté "une aussi forte secousse que cela".
L'action de Snap, maison mère de la messagerie instantanée Snapchat, gagnait 34,69% à 18,94 dollars. |
Photo : AFP/VNA/CVN |
Mais, a-t-il ajouté, si le plongeon de la Bourse s'était prolongé, "cela aurait affecté sa position" sur la politique monétaire à mener.
De quoi rassurer en partie des investisseurs qui s'interrogent sur la façon dont la banque centrale américaine peut réagir sous la houlette de son tout nouveau président, Jerome Powell.
Le marché obligataire se tendait: le rendement des bons du Trésor à 10 ans évoluait à 2,838% contre 2,801% mardi soir 6 février et celui des bons à 30 ans à 3,112% contre 3,066% la veille.
Sur le front des valeurs, le groupe de média Walt Disney a cédé 1,33% à 104,76 dollars après avoir pourtant fait part de résultats meilleurs que prévu, grâce notamment à des crédits d'impôts et à la fréquentation en hausse de ses parcs d'attractions.
Snap, la maison mère de la messagerie instantanée Snapchat, s'est envolé de 47,58% à 20,75 dollars après avoir créé la surprise en publiant mardi 6 février des résultats meilleurs que prévu.
Les résultats de la biotech Gilead Sciences, fabricant du traitement préventif contre le sida Truvada, étaient aussi bien accueillis, le titre montant de 2,96% à 82,76 dollars.
Le groupe de casinos Wynn Resorts a bondi de 8,64% à 177,32 dollars après l'annonce de la démission de son PDG Steve Wynn, visé par des accusations d'agressions sexuelles.
Le groupe de presse Tronc, qui a annoncé la cession du quotidien Los Angeles Times pour 500 millions de dollars à la société d'investissement du milliardaire Patrick Soon-Shiong, s'est octroyé 19,06% à 21,55 dollars.
Le constructeur mythique de motos américain Harley-Davidson, qui a rappelé près de 175.000 motos aux États-Unis par crainte d'un mauvais fonctionnement des freins pouvant entraîner des accidents, a perdu 0,29% à 48,48 dollars.